[Rétro 2013] Hannibal

(NBC) saison 1 de 13 épisodes et saison 2 à partir du 28 février
Hannibal (nbc)

Ma rétrospective toutes années confondues est dominée par les chaînes du câble. Cela ne signifie pas pour autant que j’écarte le reste. Cette colonne me permet d’évoquer tous les horizons avec une objectivité régulière (enfin je crois). Aujourd’hui, j’ai l’occasion de dire un peu de bien d’NBC ! Voilà un network qui prend des risques. On a le sentiment avec Hannibal qu’ils tentent justement de trouver une voie intermédiaire entre leur format classique habituel et ce qui se pratique sur les réseaux câblés. La chaîne diffuse actuellement un Dracula à la fois sombre et romantique (qui n’est pas pour me déplaire mais j’y reviendrai…) et puis il y aura une intrigante Believe à la mi-mars signée Alfonso Cuarón (Gravity).
Si Dracula possède quelques lacunes, ce n’est pas le cas d’Hannibal dont la saison 1 est parfaite (à mon humble avis !). Elle a pourtant peu brillé en termes d’audiences et il apparaît donc plus que jamais nécessaire d’encourager la chaîne à insister dans cette voie.

A ce stade, je vous aurais habituellement proposé une petite présentation de la série. Dans le cas où vous n’auriez pas encore suivi les aventures du duo Graham/Lecter, un petit détour par ce post de présentation s’impose.

Pour avoir défendu par le passé dans cette même colonne (notamment pour Awake) le travail du metteur en scène, David Slade, je m’attendais à un résultat visuel intéressant. J’ai pourtant été surpris par la beauté formelle dès les première minutes. Slade aura visiblement tout contrôlé (il ne signe que le premier et le dernier épisode) car l’image garde une continuité esthétique hors norme tout au long de la saison. L’enjeu était de taille car il fallait ni plus ni moins que ringardiser la représentation des scènes de crime contemporaine. Le rendu final est spectaculaire, propulsant des séries comme Dexter à un niveau Disney, c’est dire.
L’autre volet important de la série consistait à créer un rendu graphique à même d’accompagner les tensions psychologiques des personnages (notamment Will). là encore, le résultat est fascinant. La caméra trouve une justesse dans ces plans au plus près du visage de Dancy et surtout la distance pour nous permettre de l’accompagner dans sa folie.

Mais tout cela fonctionne d’abord grâce au travail de Bryan Fuller (Dead like me, Pushing Daisies). On avait un peu vite brocardé ces chaînes frileuses qui préfèrent miser sur des licences populaires. Outre Hannibal, on faisait (moi le premier) le même procès d’intention à A&E avec Bates Motel. Il faut pouvoir reconnaître aujourd’hui que nous avions tort. Oui, il y avait un univers éprouvé mais Fuller (tout comme Kerry Ehrin et Carlton Cuse pour BM) allait se démarquer du récit originel pour créer sa propre histoire.

Et puis, c’est bien joli mais il fallait en avoir de belles pour prétendre pouvoir reprendre le flambeau d’un personnage que toute la planète associe au talent de Sir Anthony Hopkins. Fuller a certainement du transpirer sur ses scripts en sachant que Lecter est le premier mot qui vient à la bouche de ces compatriotes lorsqu’on évoque le meurtre en série.
Il va pourtant déjouer tous les pièges en recréant un Hannibal source de peur. le fait d’armes est si brillant qu’il l’aura réalisé par le seul biais psychologique.

Mais qu’en est-il de Lecter lui même ? Fuller allait-il trouver la perle rare capable de suivre les traces d’Hopkins ? C’est sans aucun doute la grande force de la série que d’avoir tenu cet objectif avec le choix Mads Mikkelsen. L’acteur danois impressionne par sa classe naturelle. Son élocution est ensorcelante. Il dégage une présence hors norme nécessaire au personnage et se révèle très complet dans son jeu.
De manière un peu plus inattendue encore, l’émergence à ses côtés d’un autre talent allait nous surprendre. L’acteur anglais Hugh Dancy livre en effet durant cette première saison une prestation fabuleuse. Constamment sur le fil, il transcende un personnage instable et manipule le téléspectateur par une sincérité lumineuse.
Disons le clairement l’absence de ces deux acteurs dans les listes de nominations constitue un authentique scandale !

Le sériephile se réjouit toutefois de les voir s’affronter dès le 28 février !

Visuel : Hannibal / NBC

Pour plus de détails sur la rétrospective, c’est par là que ça se passe !

Et puis je dis plein de choses intéressantes sur la série, donc suivez le tag !

 

6 commentaires sur « [Rétro 2013] Hannibal »

  1. Comme toi je trouve cette première saison quasiment parfaite et j’ai été complètement bluffée par l’esthétique de l’image et tout particulièrement des meurtres qu’on y retrouve ! J’en ai rêvé à de nombreuses reprises ! (et les 40°c de fièvre que j’avais à cette période n’arrangeaient rien !)

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