The Leftovers (aperçu)

(HBO) saison 1 en 10 épisodes à partir du 29 juin
et sur OCS City à partir du 30 en US+24 –

Un nouveau drama HBO, c’est toujours un peu l’événement. Mais avec The Leftovers, c’est encore un peu plus vrai car elle marque le retour d’un des enfants terribles du genre sériel : Damon Lindelof. Celui dont le parcours sera toujours associé à Lost s’est recyclé dans le cinéma ses dernières années. Il est donc attendu au tournant pour cette adaptation d’un roman de Tom Perrotta sur le petit écran.

Le 14 octobre, 140 millions de personnes disparaissent brutalement de la surface du globe. Trois ans plus tard, personne ne sait ce qu’il advenu de ces deux pourcent de la population mondiale. Au lieu de se focaliser sur les raisons de cette perte massive, The Leftovers s’intéresse dans un premier temps à divers individus habitant le quartier de Mapleton dans la vile de Pendleton (état de New York). Comment parviennent-ils à vivre sans un proche (ou plusieurs) ? Quelles conséquences sociales vont-elles émerger ?


“The Leftovers is, simply put, the best Twilight Zone episode you never saw.”
C’est en lisant une critique du livre de Tom Perrotta par Stephen King dans le New York Times Book Review que Lindelof s’est intéressé à ce roman. Lorsqu’il s’agit de Distopie, King sait de quoi il parle et en présentant l’oeuvre de Perrotta comme le meilleur épisode de La Quatrième dimension que nous n’aurions pas vu, on comprend que la curiosité du showrunner de Lost soit titillée.
Lorsqu’il quitte Twitter l’année dernière, il le fait justement le 14 octobre en interrompant son message en plein milieu d’une phrase : ”After much thought and deliberation, I’ve decided t”.
Lindelof ne cache pas qu’il ne peut plus faire face aux déçus du final de Lost. Son compère d’alors, Carlton Cuse — qui multiplie les projets télévisés pour sa part — parle de lui comme d’un sensible. On comprend mieux alors son désir de ne pas traiter The Leftovers sous un jour trop fantastique. Il s’arrange pour convaincre l’auteur afin que Perrotta nourrisse la série de forts fondements du réel. il annonce clairement la couleur en précisant que The Leftovers ne fonctionnera pas sur au cliffhanger. Et puis il prend bien soin de prévenir le public en affirmant que l’enjeu est d’abord humain.

Outre Lindelof, on retrouve également Peter Berg derrière ce projet. Berg est bien connu du sériephile pour avoir été à l’origine de Friday Night Lights qui faisait suite à un long métrage qu’il avait lui-même réalisé et co-écrit.
Salué pour sa représentation sincère d’une petite ville du Texas, il semble être une recrue de choix pour diriger cette communauté bouleversée.
Il aura pour lui un casting très varié. Les stars que sont Liv Tyler et Justin Theroux seront très surveillés mais il ne faudra pas non plus négliger les seconds. On remarque notamment la présence des toujous intéressants Christopher Eccleston (The Shadow Line) et Sebastian Arcelus (House of Cards).

Si on fait abstraction des forces en présence, de sérieux doutes subsistent sur le choix d’adapter ce récit. Les séries reposant sur un concept fantastique unique ont été nombreuses dans le sillage de Lost et elles ont souvent lamentablement échoué. On se souvient de FlashForward en particulier sur un registre assez similaire.
Toute la difficulté consiste alors à trouver une vie après le cataclysme initial et c’est sur cet aspect essentiellement que la série sera jugée.

Quoi qu’il en soit, il faut saluer la prise de risque. A l’occasion d’un avis — plus que chafouin — sur The Last Ship cette semaine, je proclamais mon amour pour les récits d’anticipation, quels qu’ils soient, et j’espère que The Leftovers saura nous emporter !

Visuels : The Leftovers / HBO

7 commentaires sur « The Leftovers (aperçu) »

  1. Hello Yann,

    j’ai été assez impressionné par le premier épisode, même si, en général, j’évite le fantastique.

    Par contre, je ne comprends pas qui ont perdu le « chief » et sa femme?

    Bye,

    Nicolas

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    1. On va certainement l’apprendre plus tard ;o)
      Il est vraiment beau ce pilote. Peter Berg a fait un excellent travail (il réalise aussi le second épisode).
      Par contre, c’est exclusivement dépressif donc mes doutes demeurent…

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  2. Oui, dépressif, mais avec quand même un certain humour. Le groupe des gens en blanc qui fument constamment, alors que l’interdiction de fumer en public aux USA est généralisée dans tous les états. La statue commémorative qu’a commandé la jeune Maire, est si kitch qu’elle prête plutôt à rire.
    Et puis, le défoulement lors de l’abattage de la meute de chien ressemble à une scène de The walking dead.

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  3. Je viens de terminer l’épisode 4, et je suis vraiment emballé par cette série.

    Le rythme n’est pas si lent qu’on le dit. Il y a beaucoup d’histoires parallèles qui se mettent en place, et ça décolle vraiment à partir de l’épisode 3 qui est génial.

    Je me demande jusqu’ou les scénaristes vont pousser l’ésotérisme.

    C’est un exercice vraiment casse gueule, et ça aussi c’est intéressant.

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