(NBC) diffusée le jeudi soir depuis le 2 octobre –
Après Selfie – que j’évoquai ici il y a peu – passons aux lettres de l’alphabet avec A to Z, autre tentative de se réapproprier le genre de la comédie romantique en cette rentrée.
Tout comme sa concurrente de la Fox que je viens de citer, elle se déroule dans un univers hautement imprégné par les réseaux sociaux. Elles ont également en commun de se situer pour une bonne partie sur le lieu de travail mais A to Z s’appuie sur des points de repères moins risqués pour développer sa philosophie de l’amour.
Zelda est une avocate spécialisée en affaires notariale. Andrew travaille dans une startup développant un service de rencontres en ligne. Tout deux rêvent de rencontrer celle et celui qui les bouleversera. Il se trouve que leurs bureaux respectifs sont en vis à vis et que le destin fera le reste….
Si vous êtes un sériephile plus ou moins averti, vous êtes en terrain balisé ! La narration est assurée par Katey Sagal (Sons of Anarchy) et le duo principal est composé de Cristin Milioti (HIMYM) et Ben Feldman (Mad Men). Je ne suis pas encore convaincu par l’intérêt d’avoir choisi Sagal sur un tel registre mais le couple Milioti/Feldman est, de toute évidence, une réussite éclatante. L’alchimie saute aux yeux et les deux acteurs étalent rapidement tout le talent nécessaire, notamment Milioti, bien plus en verve que dans son éphémère personnage d’How I Met Your Mother.
On doit la série à Ben Queen, soutenu à la production par un duo bien connu en tant qu’acteurs : Rashida Jones et Will McCormack.
Queen est un geek, accessoirement biberonné aux comics, qui n’était pas vraiment attendu sur ce genre de la comédie romantique. Ces deux faits d’armes principaux jusqu’ici étaient le script du film d’animation Cars 2 pour le compte de Pixar et Drive, un drama appuyé sur des courses de voitures illégales que la Fox annula après seulement 4 épisodes.
Dans un registre plus familier du personnage, Ben Queen travaille d’ailleurs actuellement sur une adaptation d’un comics (quelle surprise !) avec Howard Gordon, Unthinkable pour la Fox.
J’entrevois deux écueils envisageable pour son concept. La limitation à 26 lettres – chaque épisode s’attribuant une lettre, voir le titre de l’épisode – impose une limitation temporelle qu’il faudra escamoter pour faire durer la série. Avouons le, il y aurait beaucoup de panache à affirmer, oui, c’est une comédie limitée qui n’ira pas plus loins que 26 épisodes. La chaîne aura sûrement un autre avis sur la question…
D’autre part, les épisodes sont organisés suivant une symétrie scrupuleusement respectée. Les faits et gestes du couple se répondent, qu’ils soient identiques ou en opposition. Le principe insuffle une authentique dynamique à la série. Il semble toutefois inéluctable qu’il devienne rapidement répétitif et pesant.
Malgré tout, et pour terminer sur une note un peu plus optimiste, j’aime beaucoup la teneur sincère des émotions qu’expriment Zelda et Andrew. Il y a là une humeur rafraichissante dans un contexte comique massivement dominé par le cynisme. Certains y voient d’ailleurs une forme de réponse à la vague New Girl / Mindy project. Je ne suis pas certain que le positionnement soit démontré/utile mais le fait est que A to Z souffle un ton léger sans paraître trop vide, ce qui constitue une belle performance jusqu’ici.
Visuels : A to Z / NBC
Le suspens réside dans le fait de savoir si l’épisode correspondra à la rupture ou au mariage ! (puisqu’on nous dit qu’ils vont nous présenter de A à Z les 8 mois et des brouettes pendant lesquels ils vont se fréquenter). Si c’est la rupture ils pourront toujours nous proposer une anthologie avec un autre couple. Si c’est le mariage on peut avoir le A à Z de la vie maritale, le A à Z de la grossesse, le A à Z de l’éducation des gosses, le A à Z du divorce… lol
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Je n’y avais pas pensé. Tes idées ouvrent le champ des possibles ;o)
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