Game of Thrones s03e01 « valar dohaeris »

(HBO) comme d’hab’, 10 épisodes (seulement) pour cette saison 3 et saison 4 déjà annoncée !

C’est donc dimanche dernier qu’HBO lançait la saison trois tant attendue du Game of Thrones. Alors que le programme télé était particulièrement chargé avec la fin du docu-fiction The Bible et surtout la fin de saison de The Walking Dead (qui se sont signalés par de belles audiences d’ailleurs), il y avait plus de monde devant ce retour en terre de Westeros que lors de la fin de saison l’an passé !

En général, je réserve toujours ce deuxième paragraphe pour une introduction du récit. Avec le Game of Thrones et sa structure éclatée, je ne vois pas trop l’intérêt et puis, il faudrait introduire les situations d’un nombre un peu trop conséquent de personnages…
J’ai repris la lecture de  l’oeuvre de George RR Martin mais je n’ai pas encore atteint le troisième livre (qui fera l’objet de deux saisons, dont cette troisième et la suivante). Je ne peux donc pas prétendre être un expert mais, lors de mes pérégrinations sur le ouaibe, je ne cesse d’être ébahi par l’unanimité de soutien derrière l’adaptation. Ce n’est pas simplement parce que l’auteur, lui-même, est partie prenante dans la série (il signe le scénario d’un épisode, chaque saison. cette année, ce sera le septième). Non, je crois qu’il faut insister sur le fantastique travail effectué pour dispatcher les intrigues dans un ensemble aussi vaste et cohérent à l’écran !

En retrouvant l’univers, j’ai tout de même gardé suffisamment d’objectivité pour constater que tout était encore un peu plus démesuré ! Les tournages ont eu lieu en Islande, au Maroc, en Croatie et en Irlande du nord. Les décors et divers objets sont toujours un peu plus impressionnants. Enfin le casting s’est encore enrichi. On peut souligner l’arrivée de l’irlandais Ciarán Hinds (toujours excellent) dans le rôle de Mance Rayder.

Aujourd’hui, le Game of Thrones ne laisse plus que des miettes de biscuit aux réfractaires. Ces derniers sont désormais dans l’obligation d’avouer tout simplement qu’ils n’affectionnent pas le genre (ce qu’ils auraient sans doutes dû commencer pas reconnaître…). Cette situation, on la doit à une collection d’actrices et d’acteurs systématiquement excellents ! La préférences aux origines anglaises pour constituer cet ensemble n’est sans doute pas étrangère à ce succès. La dimension (on parle d’un chiffre qui avoisine les 30 récurrents tout de même !) et la précision de ce casting est de l’ordre du jamais vu sur le petit écran !

L’année dernière, la saison avait encore beaucoup de choses à prouver. Malgré une excellente saison 1, il fallait assurer une mise en place convaincante de la première vraie bataille de la série. C’était aussi l’occasion pour les auteurs de réagir à certaines critiques. La saison passée, le premier épisode que j’analysais de nouveau il y a peu, se plaçait sous le signe commun d’un même présage (une comète dans le ciel que tout le monde pouvait observer), afin de démontrer une volonté d’affirmer une unité malgré la dispersion des lieux et des personnages. Un effort visible avait été apporté aux fins d’épisodes également.
Avec cet épisode ouvrant le troisième volet de la série, il semble que les responsables aient dépassé tout cela et se contente désormais de faire du Trône de Fer, tout simplement. Dès les premiers instants, le cerveau disponible du sériephile est en ébullition extrême. Nul besoins de mises en perspective ou de stratagèmes relationnels. Et puis même si les souvenirs se reconstituent progressivement, la mécanique de réflexion qui consiste à retracer les liaisons entre chaque personnage est précisément délicieuse.

Je terminerai en vous souhaitant une excellente saison et en vous conseillant (je tente de m’auto-persuader également en l’écrivant) de profiter/déguster/savourer/faire durer ces dix épisodes qui devraient se dévorer beaucoup trop vite…

Visuels : Game of Thrones / HBO