Nous avons laissé passer plusieurs semaines après avoir vu le pilote et avant d’enchaîner avec ce second épisode. Non pas que nous n’étions pas emballés mais plus parce que nous souhaitions tester d’abord le plus grand nombre de nouveautés. Et puis quelque part, il y avait aussi la volonté de mettre Homeland au chaud, car si cette rentrée est bonne dans son ensemble, elle fait partie d’une minorité très au dessus du lot.
Après un pilote sous le signe de l’urgence, cet épisode est plus lent. On sent que la série veut s’étaler dans le temps. On découvre les personnages secondaires (la famille de Carrie par exemple) et déjà la sensation que ça traîne commence à s’insinuer dans la tête du téléspectateur impatient.
Sur la forme, c’est quand même du très classique alors on peut se demander si c’est volontaire ? (une recherche du minimal pour accentuer la solitude de Carrie par exemple). Il y a tout de même deux points intéressants qui permettent de passer outre : la représentation de la vidéo-surveillance qui permet de faire avancer les scènes en parallèle (on voit Brody évoluer chez lui puis on le voit par le biais du regard de Carrie dans la foulée) et une palette de décors bien choisis (que ça soit l’appartement ou les extérieurs tournés à Charlotte ).
Je pense que j’aurais l’occasion de poster une vraie recommandation après le troisième épisode mais vous avez déjà compris que je classais Homeland dans les indispensables de cette rentrée. Je terminerai ce post en parlant de la comparaison avec la regrettée Rubicon. Elle est notamment suggérée par Olivier Joyard dans cet article et ce d’autant plus qu’Henry Bromell (qui produisait Rubicon) a rejoint le staff d’Homeland. Le gros point fort de cette dernière est sans conteste le cast mais sur la forme, on est à des années lumières de Rubicon. Quand à l’intrigue, ce sera sans doute le nerf de la guerre. Après deux épisodes, on a un point de vue sans subtilités et très manichéen…
Visuel : Homeland / Showtime