Spit –
Sans faire beaucoup de bruit (un peu trop confidentielle ?!), la première saison (qui comptera huit épisodes) de Boss se poursuit.
J’étais relativement confiant dans mes premiers posts sur la suite de l’intrigue et je n’ai pas été déçu. L’univers d’un homme politique puissant avec toutes les machinations qui l’entourent, constitue une série passionnante à suivre. Par contre, on pouvait se demander si les réalisateurs suivants parviendraient à maintenir un niveau de qualité formelle assez exceptionnelle que l’on découvrait dans le pilote sous la houlette de Gus Van Sant. Alors, bien sûr, ils ne sont pas aussi flamboyants mais on sent que le cinéaste a mis en place des directives et un mode opératoire qui permet à l’ensemble d’être tout à fait dans la continuité.
L’abondance des gros plans, qui vont souvent chercher le regard des acteurs, avec des va et vient entre le flou et le point pour accompagner les émotions. L’utilisation d’une gamme de couleurs assez froide qui se retrouve tout au long des épisodes ainsi que la recherche de décors neutres qui renforcent le jeu des personnages.
Confier un pilote d’une nouvelle série à un réalisateur de renom n’est pas une grande nouveauté en soi. On pense à Martin Scorsese avec Boardwalk Empire par exemple mais on peut aussi citer Luck avec Michael Mann qui débute en janvier. Par contre ce qui est à mon sens un facteur qui pourrait devenir une tendance, c’est d’avoir un équivalent au showrunner pour la partie réalisation et la ligne esthétique d’une série. Je fantasme peut être un peu, mais cette idée que certaine chaîne prennent le parti de miser aussi sur des créateurs comme Gus Van Sant m’enchante…
Pour revenir sur le sujet, Boss est à voir absolument !
Visuel : Boss / Starz
Le Sériel 