I’ll light a candle for you every day –
C’est avec un certain plaisir que l’on retrouve Shameless ! Rien de tel pour oublier le loupé de la veille…
Après trois épisodes sous le soleil de Chicago, on commence à avoir un aperçu plus complet sur la direction que va prendre cette deuxième saison. Mais commençons par un peu de musique avec le classique de Garbage à écouter ci-dessous :
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Depuis ces débuts, la série est présentée de manière intelligente, en ne multipliant pas les décors mais en les filmant bien. Le travail sur la lumière est excellent, les ambiances bleues hivernales de la saison passée laissent place aux chauds coloris très jaunes et rouges cette année.
Mais on remarque tout de même des passages un peu plus pointus. C’est le cas dans cet épisode le temps d’une scène de retrouvailles entre Fiona et un ancien camarade de classe. Dans une séquence tournée au milieu d’un café assez banal, on assiste à une succession de plans très rapprochés dans les tons sépias surexposés (voir photo). Le procédés qui surprend le téléspectateur vise à représenter un désir amoureux que semblent éprouver les deux tourtereaux.
Et puis, la thématique principale de cet épisode est clairement la culpabilité !
La culpabilité de Fiona qui a trouvé un sac à main dans les transports en commun et s’aperçoit qu’elle n’aurait pas du dépenser l’argent qu’elle y a trouvé. Mais aussi, chose plus étonnante, la culpabilité de Franck qui transpire lors d’un de ses monologues dont il a le secret et qu’il déclame au bar au sujet de la greffe du coeur de Dottie.
Ce sujet est pour le moins intéressant lorsqu’il s’agit des Gallagher. Particulièrement défavorisés, ils ont recours au système D en étant toujours à la limite d’un point de vue moral, surtout lorsqu’ils naviguent aux frontières de la légalité ! Si les enfants gardent toujours une certaine droiture que l’on pourrait associer à point de vue très robin des bois, ce n’est pas le cas de Frank qui ne s’embarrasse d’aucune limite dans ses magouilles.
Il est vrai que c’est un thème très américain qui correspond à un côté bien pensant très courant dans l’état fédéral mais c’est parfaitement bien amené dans le récit de cet épisode.
Je ne sais pas si je l’ai déjà dit mais je trouve que c’est une série qui malgré un bon accueil, ne bénéficie pas de la reconnaissance qu’elle mérite !
Visuel : Shameless US – Emmy Rossum / Showtime
Musique : Garbage « #1 crush » (1996 Capitol Rec.)