En parlant d’Underemployed la semaine dernière, je me permettais d’avancer que le sériephile commence à bien connaître Chicago. La série dont il est question dans ce post en est un flagrant exemple ! Les autorités locales qui ont bien compris qu’il fallait trouver de nouvelles sources d’emploi pour la région suite à la désindustrialisation, multiplient les facilités (notamment par allègements de taxes) afin d’encourager les productions à venir tourner dans dans leur belle ville. L’implication est claire ici puisque l’on aperçoit même l’actuel maire de Chicago dans une scène du pilote (et le sériephile de découvrir avec stupeur qu’il n’a pas les traits de Kelsey Grammer….).
A l’heure où j’écris ces lignes, le destin de la série est incertain ! Après un départ très moyen, les audiences ont progressé sur la cible et NBC s’est bornée à annoncer la commande de cinq scripts supplémentaires.
A la fin de ce pilote, on entend un morceau du Boss mais il ne s’agit pas, là encore, de Grammer mais bien de Bruce Springsteen, qui je précise, est originaire du New Jersey. Le titre est tout de même évocateur : Blood brothers !
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Comme son titre l’indique, il est ici question d’une unité du Chicago Fire Department par le biais de deux équipes d’intervention et un duo d’ambulancières. Les relations étant très fortes avec le milieu hospitalier, nous avons là un peu le pendant côté pompiers d’Urgences.
De prime abord, on serait tenté de vite cataloguer la série ! Les acteurs principaux sont de beaux gosses à la musculature impressionnante, les actrices sont cantonnées au rôle de soignantes et les relations entre tout ce beau monde s’appréhende un peu trop facilement. Le casting n’est tout de même pas aussi stéréotypé et je suis très heureux de retrouver un acteur comme Eamonn Walker qui m’avait beaucoup impressionné dans Oz.
Et puis il faut reconnaître que les sorties sont spectaculaires ! La réalisation qui suit au plus près les soldats du feu, n’épargnant pas le téléspectateur en mouvements de caméra désordonnés, fait rapidement monter l’adrénaline.
Avec ce type de série, on ne peut pas tricher ! Il est difficile de faire jouer des scènes d’intervention d’une escouade de pompiers dans un studio éternellement. La série se déroulant en plein coeur de la ville de l’Illinois, c’est au grand air de la troisième ville la plus peuplée des EU que l’on partage leur quotidien. Ce dernier n’est sans doute pas aussi technique qu’un pneumo-thorax effectué dans Grey’s Anatomy mais les procédures et l’organisation collective des groupes d’intervention de la brigade du feu devrait se révéler intéressantes aussi.
The Hollywood Reporter m’apprend que la série possède une supportrice influente en la personne de Lady Gaga, car l’un des acteurs (Taylor Kinney) serait son actuel boyfriend ! Mais trêve de peoplerie et souhaitons d’abord à la série qu’elle trouve un peu plus de matière pour densifier ses personnages dans un premier temps…
Visuels : Chicago Fire / NBC
Musique : Bruce Springsteen « blood brothers »
(1995 Columbia)
Le ton est donné dès les premières minutes du pilote : cette série est un série d’action dramatique. On nous plonge ici dans le quotidien, sûrement romancé, des pompiers de Chicago. On nous parle des rivalités, des amours, du métier pour le moins particulier et on en apprend beaucoup sur comment fonctionne une caserne aux Etats-Unis. Il n’y rien d’exceptionnel ici mais cela reste très plaisant à regarder. Il y en a pour tout le monde : les filles ont leurs pompiers musclés, les mecs ont leur jolies filles mais pas potiches, on a même une lesbienne, les amateurs d’action sont servis, les plus romantiques sont ravis des relations que peuvent avoir Dawson ou Severide et les plus terre à terre apprécient l’humour d’Otis ou d’Herman. Les intrigues ne sont pas très développés mais suffisent à nous tenir en haleine et ce qui fait aussi un peu la réussite du show, on ne pousse pas trop le bouchon. Les scénaristes savent quand s’arrêter et quand appuyer là où ça va nous émouvoir.
La série est sans prétention, on aime ou on aime pas. Personnellement, j’aime bien cette série sans prise de tête qui nous montre des personnages attachant évoluer service après service. Deux petites saisons, ce n’est pas assez mais on fait avec. Chicago Fire fait partie de ses séries qu’on aime sans raison particulière mais qu’on aime beaucoup. On attend avec impatience le Mercredi pour pouvoir regarder le nouvel épisode, voir quelle intrigue nouvelle va pouvoir être mise en place et comment les scénaristes vont pouvoir nous surprendre une nouvelle fois. Car on se fait surprendre à chaque épisode, on ne voit absolument pas les choses venir. J’avais commencé cette série car c’était celle qu’avait choisie Jesse Spencer après Docteur House et je ne regrette absolument pas d’avoir commencé, bien au contraire!
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Beau témoignage !
Sans partager les mêmes sentiments, c’est l’occasion d’affirmer ici que je respecte tous les points de vues ;o)
Toutefois, et histoire d’amener un peu de débat, je ne crois pas trop, en l’occurrence, au qualificatif « sans prétention » ! Nous sommes sur un network et l’objectif est de produire un drama le plus populaire possible et, je crois plutôt que les créateurs espèrent viser l’excellence, à savoir proposer la série dont tout le monde parlera non ?!
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L’ambition est clairement d’être populaire et on le voit avec la création d’un spin-off dès la première saison, mais ça ne se ressent pas dans l’intrigue. Même si on voit que petit à petit, on se concentre sur Severide (pour des raisons commerciales j’imagine, ils ont dû faire des études diverses et variées), l’intrigue reste simple. Par sans prétention je veux dire qu’on ne cherche pas à nous noyer dans des trucs trop compliqués et que l’ambiance reste légère (avec juste ce qui faut de dramatique). C’est clair que le but de toute série est de plaire et on sent bien là qu’ils font tout pour, en essayant de ratisser le plus largement possible. Mais ça pèse pas sur l’ambiance et l’intrigue. C’est ça qu’est génial je trouve :p
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