House of Lies s01e12

The Mayan Apocalypse
House of Lies s01e12

J’avais prévu d’écrire ce post la semaine dernière, je crois même l’avoir débuté jeudi, mais par manque de temps, et puis surtout parce que nous passions quelques jours à la campagne, il est resté très longtemps à l’état de brouillon. Mais plus encore, comme vous allez pouvoir le lire, House of Lies me tient à cœur et je m’en serai voulu de bâcler ce texte qui me permet de faire un bilan sur cette première claque sérielle de l’année.

Si vous suivez ce blog régulièrement (voir mes posts sur cette série), vous n’ignorez pas qu’HoL m’a tout d’abord emballé lors de ses débuts, puis a laissé place ensuite à une relative déception. La fin de saison est quand à elle très réussie manipulant le téléspectateur du fou-rire à l’étonnement complet.
Mais revenons brièvement au commencement ! House of Lies, c’est l’adaptation d’un bouquin écrit pas un ancien consultant en management qui décrypte ce métier un peu spécial en accentuant son côté manipulateur (le titre complet de son livre est le suivant : House of Lies, How management consultants steal your watch and then tell you the time, CQFD).
La série surfe complètement sur ce sujet en mettant constamment en avant la vacuité du travail effectué par une équipe de consultants, trimbalée dans diverses villes des plus glamours au moins clinquantes…

« We are here to open wallets, not minds. »
Marty Kaan

Si vous n’avez pas encore vu un seul épisode de cette série, j’imagine sans peine votre première réaction : « c’est pas très funky comme point de départ ! ». C’est tout à fait vrai et pour sublimer ce sujet casse gueule, la mise en scène est d’entrée très originale. Le personnage principal se détache régulièrement de l’action qui se trouve figée en mode pause afin d’expliquer, de détourner ou bien de péter une durite !
Le procédé n’est pas toujours convaincant, mais il a le mérite de dynamiter le déroulé des épisodes. On constate aussi, avec le recul, qu’il fonctionne mieux comme ressort dramatique que dans une optique comique…

Et puisqu’on parle drama, voici un morceau de Bob Dylan qui accompagne l’avant dernier épisode (sans doute le meilleur de la saison) :



La série étant diffusée sur Showtime, on pouvait s’attendre à une mise en scène élégante, un peu dans la lignée des Dramedys maisons que sont Californication ou Nurse Jackie par exemples. Le résultat, qui en a sans doute déconcerté plus d’un, est un hybride qui s’inspire en partie des comédies modernes que sont Community et Parks and Recreation (Ben Schwartz a d’ailleurs fait la guest sur cette dernière).
On y fait souvent l’impasse sur le plan léché, privilégiant des scènes ou le caractère humoristique prévaut. Il n’est pas question ici de filmer caméra à l’épaule, mais on retrouve pléthore de décors impersonnels et froids, servant le propos bien sûr, mais surtout destinés à ne pas parasiter le jeu des acteurs.

house of lies s01e11

Avant de découvrir les premiers épisodes, nous étions nombreux à nous réjouir de voir réunis dans ce même projet, les acteurs Don Cheadle (jusqu’ici habitué des films de Soderbergh) et Kristen Bell (qu’on ne présente plus depuis Veronica Mars).
Le premier est brillant dans un rôle qui comporte beaucoup de points communs avec le fantasque Hank Moody dans Californication. Son personnage a réussi professionnellement, se trouve aussi être papa d’un enfant avec une partenaire dont la relation est pour le moins conflictuelle, et enchaîne, là aussi, les conquêtes parallèlement, souvent à son corps défendant d’ailleurs…
Très à l’aise sur les passages burlesques, il livre une prestation qui touche parfois au bouleversant lorsque l’on passe au scènes dramatique. Voilà un acteur avec un grand A, naturellement doué d’une grande classe et à même de porter la série sur ces épaules !

A ses côtés, j’ai longtemps pensé que Miss Bell n’aurait qu’un rôle de faire valoir ! Son personnage est survolé sur les deux premiers tiers de la série et exclut la plupart du temps du domaine comique bien que nous sachions qu’elle peut y être convaincante (voir ses apparitions dans le Saturday Night Live).
Mais c’était sans compter la fin de saison, où enfin les scénaristes daignent lui donner de l’os à ronger ! Sans rien révéler, son parcours se retrouve projeté au centre de l’intrigue principale et lui permet de prendre l’ampleur nécessaire pour étaler tout son talent.
Je n’oublie pas les deux lascars qui complètent la fine équipe : Ben Schwartz et Josh Lawson parfaits dans des postures de bouffons antagonistes. On aurait tort de limiter leur influence car ils sont souvent à l’origine d’une bonne partie de l’attachement qu’on ressent pour HoL et je ne serai pas surpris que leurs costumes respectifs s’épaississent par la suite…

Mais alors, comment puis-je expliquer cette désaffection de milieu de saison (décrite à l’occasion de l’épisode 7) ?!
Je crois que le gros défaut de cette saison réside dans la dispersion ! Il faut bien reconnaître que le récit est un peu trop foutraque, partant dans tous les sens sans qu’on puisse toujours le justifier. Enchaîner un épisode drôle à pleurer (le 8) après un morne et triste épisode éparpille forcément le public.
Quand on y regarde bien, la structure est à deux vitesses et il faut attendre les derniers épisodes pour avoir une intrigue globale. Le développement du personnage de Jeannie (Bell) suit aussi ce trajet et caractérise bien une espèce de tâtonnement qu’il aura fallu surmonter.

Au final, je ne vous laisserai pas sur cette note. La série se termine en apothéose ! Je ne vais volontairement pas commenter cette fin qui doit, j’en suis convaincu, s’apprécier sans repères.
Sachez simplement qu’elle donne toute la mesure de ce qui à mes yeux est la première très bonne surprise catégorie « Must-See » estampillée 2012 !!

Visuels : House of Lies / SHO
Musique : Bob Dylan « everything is broken » (1989 Columbia)

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