Lancée en grande pompe (fallait oser faire de la promo avec le Simply « Adorkable ») par la Fox lors de l’automne dernier, New Girl est incontestablement l’une des nouveautés les plus marquantes de l’année ! Réalisant le meilleur démarrage sur cette chaîne en audiences depuis une décade, cette comédie a su s’imposer et c’est M6 qui a acquit les droits pour la France.
La musique qui traverse la première saison des aventures de Jess est à son image, à savoir un peu barrée ! On y trouve de tout (de Die Antwoord à Tag Team en passant par AC/DC, c’est dire…) mais c’est toujours de bons choix placés sur les bonnes séquences.
Dans ce dernier épisode, la tendance est aux vieux tubes en provenance d’une mixtape assez craignos de Nick. J’ai plutôt choisi de vous proposer un morceau qui est utilisé dans l’avant dernier épisode. C’est un titre que j’aime beaucoup des Alabama Shakes et qui mérite un peu de volume sonore :
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Rétrospectivement, je me rends compte que nous n’avons pas suivi New Girl régulièrement ! Au début, je crois que nous étions tout à fait sous le charme.
Le ton y est assez novateur, inspiré des dramedys du câble où la recherche de l’humour n’est pas systématique. Il y a ce vent de fraîcheur sur le genre que l’on doit beaucoup à la performance de Zooey Deschanel ainsi qu’à une certaine idée de la comédie romantique développée par la créatrice de la série, Elizabeth Meriwether.
Et puis les épisodes défilant, je crois qu’une certaine routine s’est installée ! Pour aller un peu plus loin, je pense que l’on se confronte alors au principal défaut de NG (ou bien serait-ce un choix ?!) : l’absence de profondeur des personnages qui révèlent toujours plus de petites manies et détails improbables les caractérisant, mais sans jamais nous livrer vraiment leurs personnalités.
Ce vide au milieu d’une compilation de bévues et autres tics comportementaux provoque moins d’attrait sur la durée et ne nous permet pas de nous attacher facilement au travail des comédiens (en particuliers les trois mecs qui ne sont pas épargnés…).
Il faut pouvoir dépasser ce stade afin d’apprécier la série à sa juste valeur. En deuxième partie des saison, les relations s’allongent (Schmidt avec Cece ainsi que Winston surtout, le moins drôle de la bande au départ qui prend une autre dimension avec Shelby) et la série s’ouvre alors a de nouvelles perspectives.
Tout cela se manifeste par un équilibre plus respecté entre les personnages qui s’installe alors que parallèlement, Jess est moins mise en avant. Ce transfert bénéficie surtout à Max Greenfield (Schmidt) qui non content d’avoir le profil le plus azimuté de la bande, finit par se révéler comme un véritable alter ego à Deschanel en excellant tout au long d’un parcours qui n’est plus uniquement celui d’un simple excentrique !
Quand il s’agit d’une comédie à base d’amis plus ou moins colocataires, la comparaison avec Friends n’est jamais bien loin (on parle souvent de Cougar Town comme d’un Drunk Friends). Je trouve que New Girl fait honneur au genre et possède de surcroît un beau potentiel de progression !
Visuel : New Girl / Fox
Musique : Alabama Shakes « hold on » (2012 ATO Rec.)