A l’antenne depuis le 17 août, la deuxième saison de Boss se découvre actuellement et va compter dix épisodes (soit deux de plus que pour sa première année !).
Si vous fréquentez ce blog depuis quelques temps, je n’ai pas besoin de vous rappeler que je l’avais placé en tête de ma sélection 2011, et par conséquent il est inutile de vous dire que j’attendais cette suite au tournant…
Dans un numéro « spécial séries » de l’hebdo Les Inrocks paru au début de l’été, Olivier Joyard nous proposait un petit entretien avec Gus Van Sant ! Je vous recommande chaudement de le lire mais on y trouvait confirmation d’une supposition que j’exprimais déjà à la fin de la série, à savoir que le cinéaste (palmé à Cannes je le rappelle) ne s’était pas contenté de diriger le pilote, mais avait aussi posé les bases et directives pour guider les différents réalisateurs des épisodes suivants, afin de proposer tout au long de la saison une unité formelle.
On a beaucoup débattu depuis l’année dernière sur l’apport des grands réalisateurs à travers le prisme télévisuel notamment avec des gens comme Scorsese (pour Boardwalk Empire) ou bien Michael Mann (pour Luck) et le phénomène se poursuit puisque Jon Favreau (Iron Man) signe le pilote de Revolution qui débute dans quelques jours. Pour ma part, je suis convaincu que c’est le travail de GVS sur Boss qu’il faut souligner car, ne nous trompons pas, l’émergence d’une démarche artistique crédible dans le domaine visuel reste le dernier champ encore à explorer par les créateurs de séries…
L’entretien n’évoque pas son implication dans la deuxième saison mais le générique l’annonce toujours comme producteur exécutif. Le visionnage de ce premier épisode de seconde saison rassure et permet de réinstaller l’univers qui nous avait profondément marqué la rétine.
Le casting est stable lui aussi et hormis quelques changements avec l’arrivée de nouveaux déjà prometteurs, on retrouve très vite ses marques à Chicago.
Le sériephile pouvait par contre s’inquiéter de la tournure qui serait choisie pour la suite des aventures de Kane. Il faut bien admettre que le showrunner et créateur de la série, Farhad Safinia est un peu l’inconnu de l’équation. Après une première saison maîtrisée de bout en bout, allait-il pouvoir faire durer l’état de grâce ?! En revoyant les « previously » qui résument les huit premiers épisodes, on réalise combien la structure dans son ensemble était à la fois entière et parfaite.
Il faut croire que la perspective de continuer n’a pas été un frein car, sans rien révéler, je peux affirmer que le niveau dépasse tout simplement mes espérances ! Il faut dire que le jeu politique se prête bien aux rebondissements et en particulier dans le parcours d’hommes et de femmes qui déshonorés un jour, rebondissent le lendemain parfois de manière spectaculaire.
Voilà, Boss, c’est tout simplement du grand art ! J’avoue ne pas toujours être objectif sur cette série mais il est un point sur lequel un grand nombre d’entre vous seront d’accord : on n’en parle tout simplement pas assez ! Elle mérite bien mieux que ces quelques avis favorables d’illuminés…
Visuel : Boss / Starz