Si vous fréquentez ce blog régulièrement, vous connaissez déjà mon habitude qui consiste à faire le point après trois épisodes. S’agissant de Boss qui nous proposait une première saison parfaite l’année dernière, les enjeux ne sont évidemment pas les mêmes que pour une nouvelle série.
Après cet épisode, on possède le recul nécessaire pour commenter la direction prise pour cette deuxième saison et je vais surtout insister sur deux points.
Après les événements qui marquaient la fin de la saison précédente, et notamment les disparitions (plus ou moins définitives) de personnages, j’avais écrit que cette fin n’appelait pas forcément une suite et je me demandais si les scénaristes n’avaient pas anticipé une non-reconduction de leur série par les pontes de Starz.
Il fallait donc imaginer un retour aux affaires solide et trouver les ficelles pour rebondir. Non seulement ces trois épisodes atteignent cet objectifs mais j’ai le sentiment que les choses vont encore plus loin !
Est-ce la perspective de compter deux épisodes de plus (10 au lieu de 8 pour la première saison) qui permet à Farhad Safinia et ces acolytes d’augmenter le nombre de tableaux ?! Toujours est-il que nous avons là une scène politique de Chicago revitalisée sans que cela soit simplement du fait des nouvelles têtes.
Il est encore tôt pour prédire le destin de Boss à long terme mais nous pouvons déjà reconnaître que son Showrunner s’illustre là de fort belle manière en réussissant une aussi brillante transition !
Et puis, en deuxième remarque, je voudrais exprimer un petit bémol quand à la mise en scène. Je me suis souvent extasié sur ce défouloir ouaibistique en ce qui concerne l’apport de Gus Van Sant dans la conception visuelle de la série et j’ai le sentiment que l’on a perdu les (ces ?!) traits de génie qui ce distinguaient la saison passée pour garder uns réalisation certes solide mais finalement assez sobre.
Souvenez vous de ces gros plans qui s’approchaient toujours plus de la rétine des acteurs pour nous donner l’impression d’y lire des non-dits et autres mensonges inavoués. Cette promiscuité a pour l’instant totalement dirparu.
Sur ce début de seconde saison, il y a pourtant un fait de scénario qui se prête pourtant bien à l’imagination d’un réalisateur inspiré ; je veux bien sûr parler des hallucinations de Tom Kane ! A mon sens; les séquences dans le désert qui nous sont proposées dans les deux premiers épisodes ne sont pas satisfaisantes pour ne pas dire baclées…
Voilà, maintenant, cela étant dit, la série emporte tout sur son passage et me conforte dans l’idée que Boss est en bonne place parmi ce qui se fait de mieux actuellement !
Visuel : Boss / Starz