The Paradise s01e01

Episode 1 –

Diffusée depuis deux semaines sur la BBC1, The Paradise est une fiction d’époque inspirée d’un roman d’Émile Zola (Au bonheur des dames).
Huit épisodes d’une heure sont pour l’instant prévus et ont été tournés à Durham (non loin de Newcastle).

Projetés à la fin du dix-neuvième, nous assistons à l’émergence de l’un des premier grand magasin par le biais de son ambitieux directeur et d’une jeune vendeuse qui y fait ses débuts en tant que vendeuse.
L’original de Zola qui s’inscrivait dans sa série (eh oui, il avait déjà tout compris notre cher Émile !) dite des Rougon-Macquart était fortement inspiré du Bon Marché, le premier grand magasin de Paris que l’on annonçait comme la mort du petit-commerce ; sujet, vous en conviendrez, toujours d’actualité encore aujourd’hui.

Puisqu’il s’agit d’une série anglaise en costumes, il est impossible de ne pas évoquer Downton Abbey ! Si l’époque n’est pas la même (The Paradise se déroule vingt ou trente ans plus tôt), si l’environnement n’est pas le même (Downton est bien plus champêtre), « Le Paradis » est, tout comme la luxueuse demeure de Downton, principalement centré dans un même bâtiment qui comprend à la fois lieu de travail et hébergements des protagonistes. C’est aussi l’occasion de mettre en place un large casting étalé sur plusieurs générations.
Mais les acteurs sévissent ici sur un autre registre ! Dans Downton, la proximité avec un jeu théâtral est flagrante et permet cette finesse de relation que l’on affectionne tant. Ici, les acteurs ont un texte plus concis et l’interprète dans une posture plus en retrait.

On oublie toutefois très vite cette comparaison ! La reconstitution est belle et luxueuse comme il convient pour ce type de décors, les personnages sont intéressants et se laissent découvrirent progressivement.
L’adaptation offre plusieurs niveaux d’intrigues dès le départ et c’est le principal intérêt de ce pilote. Citons les tensions commerciales que génère ce nouveau type de boutique, La difficulté d’un homme qui n’a pas oublié sa femme décédée et n’arrive pas à répondre aux avances d’autres femmes, les relations compliqués entre les différents membres d’un vaste personnel ou bien l’émancipation d’une jeune femme qui découvre ses talents dans une nouvelle profession…

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Avec de nombreuses scènes d’intérieur, la mise en scène fait la part belle aux jeux de lumière ! Nous avons de belles séquences en clair-obscur mais surtout de très beaux plans où les luminaires semblent se diffuser en particules visibles pour donner des zones chaudes au milieu de décors ternes.

Tout ceci est donc très prometteur et il faudra confirmer en étoffant des personnages qui ne demandent qu’à fondre vers le dramatique. Si les intrigues venaient à devenir aussi brillantes que peut l’être les contours de ce grands magasin, il ne fait aucun doute que The Paradise ne fera pas simplement le bonheur des dames…

Visuels : The Paradise / BBC1