Avec Vegas dont je vous parlais la semaine dernière, Nashville est l’autre nouveauté que l’on attendait au tournant principalement en raison de castings alléchants. Si Vegas s’avère très classique, il se pourrait que la capitale de l’état du Tennessee surnage au milieu d’une rentrée très moyenne !
Lancée la semaine dernière sur ABC, on doit cette série à Callie Khouri, scénariste qui avait été oscarisée pour son travail à l’écriture du film Thelma & Louise.
Pour bien se mettre dans l’ambiance Country, je vous propose de lire la suite en musique avec ce titre que l’on peut entendre durant l’épisode, signé des Texans d’Eli Young Band (et dont le disque est paru chez Republic Nashville Rec. ça ne s’invente pas !) :
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Rayna James est une chanteuse qui cartonne depuis vingt ans mais son dernier disque ne décolle pas. Elle prend d’autant plus conscience du problème qu’une jeune chanteuse qu’elle ne supporte pas fait un malheur avec un tube au refrain qui ne veut rien dire…
Situé à Music-City (Nashville regroupe un bonne partie de l’industrie musicale US), la série s’inscrit pleinement dans la tradition country en reprenant les icônes du genre. Le pilote démarre par une performance sur la scène de l’Opry, un concert hebdomadaire mythique systématiquement retransmis sur les ondes. On retrouve aussi par la suite certains personnages au Bluebird Cafe, authentique lieu de la scène qui aurait fait découvrir Taylor Swift par exemple.
Ces éléments d’ancrage sont déjà de nature à vous indiquer que nous sommes pas là en présence d’un simple Soap ! On est avec Nashville dans une approche qui n’est pas sans rappeler celle de Smash dans laquelle il était question de réaliser une immersion dans l’univers des comédies musicales.
A Nashville, tout transpire la musique mais l’on va aussi nous proposer de découvrir un volet politique et financier avec le père de Rayna, personnage important de la ville qui semble habitué aux manipulations et puis confronter tout cela avec sa vie de famille alors qu’elle est mère de deux filles.
Le casting est très complet avec pour commencer l’immense (j’avoue je suis fan !) Connie Britton (Friday Night Lights) dans le rôle principal et qui semble se débrouiller plutôt bien avec les parties chantées en plus (comme si ça ne lui suffisait pas…). Pour lui faire face, nous redécouvrons Hayden Panettiere (Heroes) en jeune chanteuse très (trop ?) ambitieuse qui est pour l’instant très convaincante sur le registre de la pétasse magistrale.
Aucune fautes de goût non plus autour de ces deux là avec le déjà très à l’aise Eric Close (AHS, Suits, Without a Trace) notamment, qui sera le mari de Rayna, autre figure importante l’imposant Powers Boothe (24, Hatfields & McCoys) en chef de famille très contaminé par l’attrait du pouvoir, ou bien encore les soeurs Stella interprétant les filles Conrad et qui auront sans doute l’occasion de chanter pour démontrer qu’elles valent encore mieux que leurs reprises à succès sur Youtube.
Il y a tout de même quelque chose à redire sur ce premier épisode. La mise en scène est assez déconcertante ! Prises séparément, les scènes sont de manière générale assez réussies mais leur agencement est tout à fait banal. J’ai l’impression que le but était de s’inspirer de ces montages pas toujours heureux que l’on retrouve invariablement sur les vidéos d’artistes en tournées (backstage, entre deux concerts…).
Je pense qu’il aurait été plus intéressant de montrer l’ambiance des lieux et de s’inspirer du travail effectué dans une autre ville très musicale : Memphis Beat.
Il faut tout de même retenir que Nashville est porté par un fabuleux cast et que ses intrigues sont toutes bien aguicheuses ! De quoi s’imposer comme la série à découvrir s’il ne fallait en voir qu’une lors de cette rentrée…
Visuels : Nashville / ABC
Musique : Eli Young Band « even if it breaks
your heart »
(2011 Republic Nashville Rec.)
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