Après avoir parlé de Breaking Bad et de Louie, voici une autre pépite que j’aime voir à rythme ralenti : Treme ! Certaines mauvaises langues diront que chez moi, plus la série s’approche du niveau culte et plus je me plais à la faire durer…
La série de David Simon révèle actuellement sa troisième saison et nous savons désormais que la série se clôturera lors d’une quatrième, longue de cinq épisodes seulement.
Bien qu’elle soit, à mon humble avis, le plus bel hommage à la Musique (avec un grand M) jamais porté sur le format sériel, elle ne captive pas les foules ! On peut l’expliquer par l’ambition de ses créateurs qui la situe dans une réflexion sociologique de grande ampleur avec de nombreux personnages confrontés aux problématiques tristement réelles du microcosme de la Nouvelle Orléans.
Les genres musicaux abordés comme le Jazz, les divers Brass Band et autre Folks régionaux ne sont pas non plus les plus populaires. Et puis si je trouve absolument délicieux de découvrir dans la plupart des cas les interprètes nous livrer leur oeuvre dans leur intégralité, sans que rarement leur morceau soit interrompu pour passer à une autre scène, ce n’est pas forcément de nature à retenir un public de plus en plus volatile…
Ce cinquième épisode apporte pourtant des gages d’amour pour séduire le sériephile. La première parade post-Katrina est l’occasion de réunir tout le casting sur une même séquence et c’est une image forte à mi-saison que de voir les habitants se retrouver sous la bannière de la fête et de la musique.
D’autre part le DJ allumé, Davis McAlary (Steve Zahn – voir photo), démontre qu’il est possible avec son amour de la musique de réunir un groupe d’amis pour s’en emparer. Une manière de démystifier l’approche de la création musicale au milieu d’une série qui prend bien soin de citer de vrais artistes reconnus.
N’ayant pas encore vu The Wire et en tenant compte du fait que je suis bien plus près du début que de la fin dans Treme, ne comptez pas sur mois pour déifier le sieur Simon qui était récemment de passage à Paris d’ailleurs (je vous recommande un passage sur le Daily Mars à ce sujet). Je constate malgré tout que nous avons là un fantastique hommage à la chose musicale et que cela suffit déjà à mon plus grand plaisir !
Visuels : Treme / HBO
En revanche, je suis complètement d’accord pour ce qui concerne Trémé, même si j’ai mis en pause mon visionnage pour l’instant.
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