The Silent and the Damned part 2 –
Au printemps, pour sa première commande, Sky Atlantic réalisait un coup de maître avec Hit & Miss ! Nous n’en sommes pas là avec Falcón. Cette coproduction (ZDF et Canal+ sont aussi dans le coup) basée sur deux romans d’un auteur de thriller anglais (Robert Wilson) se déguste plutôt bien et à la fin des deux doubles épisodes, une petite envie de revoir Javier Falcón se fait tout de même sentir…
Au départ, il y a la destination de cette série : Séville ! La ville andalouse est forcément un choix intéressant mais au vu des premières images, je redoutais le bon vieux cliché de la semaine sainte avec son folklore religieux. Il n’en est rien ! Les deux premiers épisodes livrent bien quelques images de procession mais dans une retenue bien contrôlée.
L’ambiance est au contraire l’un des points forts de cette adaptation. De nuit, ou de jour, on perçoit bien la ville. Sa chaleur et ses lumières constituent les bases d’une esthétique entêtante.
Pourtant, cette authenticité est très vite menacée par un choix toujours très contesté par le sériephile ! L’utilisation systématique de l’anglais (pour cause de coproduction multi-pays ?) dans un environnement où l’on attend logiquement de l’espagnol pour chaque intervenants désarçonne, d’autant plus que les acteurs s’essayent à un éventail d’accents plus ou moins maîtrisés.
Au delà de ça, le casting est intéressant dans son ensemble. L’acteur néo-zélandais Marton Csokas ne se laisse pas appréhender facilement mais il parvient à faire vivre son personnage sur un registre d’écorché vif plutôt convaincant.
Le récit ne m’a pas laissé un souvenir immense. Le manque de rythme évident est néfaste surtout sur les deux premiers épisodes. Il est donc difficile d’imaginer que la série puisse survivre mais si c’était le cas, je serai curieux de découvrir la suite ; preuve que Falcón n’est pas complètement inintéressante…
Visuels : Falcón / Sky Atlantic
Le Sériel 