Il y a presque huit mois jour pour jour, HBO révélait ce pilote de Girls ! A l’époque, j’avais dévoré la série, me précipitant sur chaque épisode dès le lendemain de sa diffusion. Si cette pratique n’est pas inhabituelle chez le sériephile, elle est plus rare pour moi.
Il est peu courant aussi que je ressente l’envie de revoir une série. L’imminence de la seconde saison (dans environ un mois) amène une kyrielle de teasers (dont le dernier en date) et me plonge dans une excitation peu commune ! C’est pourquoi, dans une recherche désespérée (j’en fait peut être un peu trop là…) d’une objectivité retrouvée, je me suis lancé dans ce re-visionnage.
Lena Dunham a-t’elle su transposer une esthétique du cinéma indépendant US dans sa série ? le récit de ces quatre filles est-il de nature à nous bouleverser ? Qu’en est-il de la performance du casting ? Girls s’appuie-t’elle sur la meilleure bande originale au sein de la production contemporaine ?
Voilà une série de questions que je vais tenter de garder en tête afin de la réévaluer.
Pour bien ce mettre dans l’ambiance, je vous propose d’écouter le dernier titre de Santigold, intitulé Girls (ça s’impose), qui sera en tête de gondole sur le disque officiel de la bande originale pour la première saison :
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Après l’avoir revu, il y a deux points spécifiques qui m’ont marqué dès ce premier épisode.
On remarque la présence de la quasi-totalité des personnages présents tout au long de la saison. Chaque personnage se révèle déjà beaucoup même s’il ne possède que quelques répliques.
Par extension, tous les principaux thèmes de la saison sont abordés. la relation d’Hannah avec ces parents, celle avec Adam, les différentes personnalités des trois copines, la drogue, le sexe, New York…
J’ai le sentiment que Miss Dunham sait déjà exactement où elle veut en venir en signant ce pilote et que la naïveté et l’insouciance générale sont parfaitement calculées.
Dès les premières images, cette scène au restaurant avec Hannah qui fait face à ses parents, on est happés par des tonalités chaudes qui vont accompagner toute la saison. Au delà de ça, il y a déjà je crois, une volonté d’affirmer un regard sur ces personnages. On s’aperçoit par exemple que la caméra n’hésite pas à rester sur l’actrice bien que cela soit son interlocuteur qui s’exprime.
Dans Girls, le casting se trouve ainsi mis à contribution pour des scènes où il doit déclamer du texte mais aussi sur d’autres où il doit communiquer une émotion alors que son personnage est à l’écoute. Ce procédé, qui semble assez simple en soi, est très rarement utilisé dans la production actuelle ; il faut y voir une filiation avec le cinéma indépendant dont est issu la créatrice de la série.
Revoir Girls m’apparaît d’autant plus comme une évidence après ce deuxième regard sur le pilote ! De nombreux détails y sautent aux yeux et témoignent du soin qui a été apporté pour peaufiner la série.
Quelque chose me dit que cette seconde séance va renforcer mon attrait !
Visuels : Girls / HBO
Musique : Santigold « girls » (2012 Fueled by Ramen Rec.)
Un avis sur « Girls s01e01 (seconde séance) »