(Showtime) 12 épisodes – saison 2 à partir du 13 janvier
House of Lies est l’archétype de la série qui mélange les genres. Elle a donc logiquement connu un accueil très modeste ! Au delà de cette prise de risque, la première saison fût somme toute assez irrégulière mais le final était vraiment réussi et HoL se propulse allègrement dans le bataillon de tête des titres dont j’attends le retour avec le plus d’impatience.
C’est donc très naturellement que je la retiens dans cette rétrospective et, à ce titre, n’hésitez pas à lire mon introduction qui décrit le modus operandi pour cette année, si vous ne l’avez pas encore vu !
Choisir d’adapter un livre, même satyrique, sur des conseillers en management est déjà un beau coup de poker en soi ! Si vous souhaitez vous contenter d’une simple présentation de la série dans un premier temps, je vous renvoie vers mon premier post sur les aventures de Marty Kaan !
Don Cheadle est tout de même un sacré client ! Alors oui, il n’a jamais cessé d’apparaître sur le petit écran (depuis Fame en 1982) mais il est aujourd’hui bien intégré à Hollywood pour des films aussi variés qu’Hotel Rwanda et Iron Man 3. L’avoir dans ce dramedy est une bénédiction !
Il n’est pourtant pas tout seul au casting puisque l’on trouve notamment à ses côtés Kristen Bell, mais House of Lies s’appuie majoritairement sur les talents de sa vedette principale et après les douze premiers épisodes, on ne peut qu’applaudir ce choix ! Showtime dispose pourtant déjà de beaux pedigrees dans la catégorie chaud/froid (citons Mary-Louise Parker, William H. Macy ou bien David Duchovny) mais Cheadle excelle vraiment en tout point aussi bien sur le registre comique que dans la veine dramatique. Il représente donc le choix idéal pour ce rôle systématiquement en mode grand-écart.
–
Ce qui m’amène à évoquer justement ce récit alambiqué, totalement imprévisible, et qui, par conséquent semble être conduit par des scénaristes en pilote automatique ! Le gros défaut du propos général est de ne pas avoir permit l’amalgame entre la trame professionnelle centrale et les intrigues d’ordre familial des différents personnages. Prises indépendamment, et malgré leurs importances diverses, elles fonctionnaient plutôt bien. Mais leur enchevêtrement échoue la plupart du temps.
Malgré cela, la forme bénéficie d’un soin tout particulier. Il apparaît très rapidement que les producteurs se sont démenés pour donner à leur série un rythme original destiné à contre-balancer un sujet de départ peu attractif, pour en faire une source humoristique crédible.
Le système d’apartés qui consiste à faire évoluer le héros dans un cadre où tout est figé pour faire des confidences au téléspectateur est intéressant. Le procédé s’essouffle parfois mais il participe d’une volonté de créer de nouveaux points de vue dans un genre très pratiqué !
Globalement, House of Lies est une série foncièrement surprenante qu’on aurait tort de réduire aux escapades d’un trublion aisé qui multiplie les conquêtes. Les seconds rôles offrent aussi un potentiel très intéressant pour l’instant presque inexploité et que l’on attendra au tournant dès ce dimanche pour le retour de la série.
Visuels : House of Lies / Showtime
3 commentaires sur « [Rétro 2012] House of Lies »