(Sky Atlantic) 6 épisodes – série annulée
Lors du Festival de Cannes, le jury dispose de plusieurs prix à décerner pour établir son palmarès. Il en est un qui est destiné à distinguer la performance formelle : le prix de la mise en scène !
Cette année, je n’ai pas souhaité constituer un classement entre les différentes séries retenues dans cette rétrospective (voir mon introduction si vous ne l’avez pas encore lue), mais si on me demandait quelle serait celle qui peut s’enorgueillir d’avoir la réalisation la plus aboutie, je répondrai sans hésiter Hit & Miss !
Vous ne connaissez pas la série, je vous propose de commencer par découvrir quelques images introduites par son actrice principale, Chloë Sevigny :
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Et puis je vous conseille fortement de passer voir mon premier post sur la série afin d’en savoir plus sur le synopsis de départ !
L’intrigue de ce drama est simple et c’est sur un rythme globalement assez lent que l’on découvre la vie peu orthodoxe de Mia. Mais chaque plan est un régal pour les yeux !
Il y a d’abord un choc visuel qui découle de la formidable beauté picturale des compositions. Et puis, on s’aperçoit que le jeu de caméra, par son placement et l’utilisation régulière des profondeurs de champs, est lui aussi fascinant.
Je pourrai vous décrire cette impressionnante mise en scène indéfiniment. Je me contenterai simplement de vous recommander l’excellent texte, parfaitement illustré, signé Benjamin Campion sur le Monde des Séries.
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Ce n’est pas le seul atout de la série. Son actrice principale subjugue et utilise à fond son physique androgyne naturel.
Sevigny n’est pas une novice sur le format sériel. Elle était bien sur au casting des cinq saison de Big Love et elle apparaît depuis dans la seconde saison d’American Horror Story. Mais c’est avant tout une actrice de cinéma et en particulier dans sa branche indépendante. Je me souviens de ces débuts marquants dans Kids de Larry CLark.
Je parlais hier d’un acteur (Don Cheadle dans House of Lies) aux qualités rares qui sublime une série au départ peu attrayante. C’est, dans un autre registre, le même phénomène qui se produit avec Chloë Sevigny dans ce rôle pourtant casse-gueule de transsexuelle ! Elle est toujours juste, et ce quel que soit la scène. Je m’attendais à une belle performance de sa part et j’ai été plus que comblé.
Le non-renouvellement de la série oblige naturellement à pointer du doigt le point faible d’Hit & Miss : son scénario ! Je n’arrive toutefois pas à défendre des arguments qui vont dans ce sens.
La série m’a éblouit et fonctionne très bien telle qu’elle est. Mais il faut effectivement reconnaître que la somme des évènements qui y sont rassemblés forment un ensemble relativement dérisoire et, objectivement, assez prévisible.
Hit & Miss est la première commande à script de la toute jeune (2011) et encore plutôt confidentielle Sky Atlantic. Malgré son absence de suite, on peut tout de même parler d’un coup de maître. A la rentrée, on y avait ensuite découvert Falcón, elle aussi visuellement ambitieuse même si moins réussie. Il est peut être encore un peu tôt pour se permettre de dire que la chaîne va privilégier des projets de haute qualité formelle. Hit & Miss constitue quoi qu’il en soit un beau point de départ !
Visuels : Hit & Miss / Sky Atlantic
2 commentaires sur « [Rétro 2012] Hit & Miss »