Enlightened s01e04 « the weekend »

(HBO) saison 2 en cours (7 épisodes diffusés /8)

En octobre 2011, Enlightened faisait ces débuts en compagnie d’un autre format court un peu plus installé (Bored to Death, dont c’était la troisième et dernière saison). Les audiences n’étaient franchement pas folichonnes mais HBO avait fait confiance à la série en la renouvelant d’autant plus que son interprète principale, Laura Dern, se voyait gratifiée d’un Golden Globe.
La deuxième saison qui prend fin ce dimanche est cette fois-ci associée avec Girls (peut être plus en adéquation…) et pourtant, les audiences restent très confidentielles. Ces derniers jours, certains twittos outre-atlantique s’enflamme pour la soutenir et exhorter HBO à se mouiller sur une troisième saison. C’est dans ce contexte que j’ai repris la pépite la plus ignorée qui soit.

Je vous propose d’abord de vous mettre dans l’ambiance grâce au couple Linda & Richard Thompson pour un classique folk :

–
Au cours d’une séance de méditation, Amy se souvient d’une agréable randonnée avec son ex-mari et leur chien d’alors. Comme souvent avec Amy, elle décide sur un coup de tête d’organiser un week-end de canoë dans la même vallée. Bien que prévenu à la dernière minute, Levi (son ex interprété par Luke Wilson) accepte mais la rivière s’avère tumultueuse…
Le point de départ de la série se trouve résumé là. Après un burn-out sur son lieu de travail et une cure à Hawaï, elle est à la fois complètement tournée vers elle même (avec tout l’égoïsme involontaire que cela induit) et, en même temps, emplit d’un idéalisme naïf sans bornes.

Le résultat est une confrontation entre les idées pleines de bonne volonté d’Amy (que l’on se surprend à s’approprier tout naturellement) avec une réalité insidieuse, et dont la normalité se trouve ainsi remise en question.
Que cela soit au contact de son travail ou bien face aux enjeux avec sa mère et son ex-mari, le tour de force de la série est de savoir systématiquement déceler le comportement ou l’état de fait banal qui ne se justifie pas au regard d’une Amy un peu illuminée certes, mais toujours motivée par des convictions justes et nobles.

Cet épisode est tout simplement à couper le souffle ! D’une facture en apparence assez simple, il fait naître des émotions puissantes chez le sériephile, pourtant bien gavé dans le contexte actuel.
Si vous n’avez pas encore découvert ce come back très éclairé, vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire…