(Cinemax) Saison 2 prévue pour 2014
Le titre de cet épisode résume bien la teneur générale de cette première saison de Banshee ! Voilà une série qui a su maintenir une folie constante et un caractère imprévisible tout au long de ces dix premiers épisodes.
Soyons bien clairs, je ne vais pas vous vendre ici une production cérébrale destinée à une minorité de sériephiles intellectuels. Au contraire, Banshee est une série d’action décomplexée, d’une apparente simplicité et pourtant très ingénieuse dans son maintien du suspense.
Banshee parvient à s’intéresser à un ex-taulard (dont le vrai nom reste un mystère) qui usurpe l’identité d’un shérif et maintient le désordre dans un petit bled décidément très animé de Pensylvannie. Lucas Hood (son nom d’emprunt donc) est un pugiliste né mais il a surtout une capacité à guérir surhumaine ! En plus de son parcours rocambolesque, il affectionne aussi les courses-poursuites invraisemblables (pilote et épisode 4).
Malgré cette tendance à l’absurde, la série fonctionne ! Banshee n’étale pas des moyens extraordinaires en effets spéciaux mais lorsqu’il faut mettre les mains dans le cambouis, les scénaristes ne trichent pas. tout au long de la saison, l’échange à base d’armes à feu est toujours parfaitement censé et surtout, les combats à mains nues sont tout simplement exceptionnels. Les séquences avec le champion de Free-Fight (épisode 3) et l’albinos en prison (épisode 6) ne s’oublient pas et ringardisent dans les grandes largeurs une série comme Arrow par exemple.
Les épisodes se succédant, on devine dans quelle direction les évènements vont nous mener, mais les scénaristes s’arrangent toujours pour nous surprendre, que cela soit à contre-temps où à contre-pieds. J’apprécie tout particulièrement l’absence de manichéisme. On n’essaie pas ici de nous refaire le coup de la rédemption : Hood, malgré son étoile de shérif qui brille sur la poche de chemise, continue ces larcins !
Dans ce contexte très primaire, on ne sera pas trop exigeant avec le casting. En même temps, point de tirades à l’horizon pour étaler sa diction et autres.
Par contre, dans un ensemble où chaque second rôle est en mesure d’exister, le choix des plastiques n’a pas été anodin ! Le Néo-Zélandais Antony Starr (Hood) possède ce talent rare de faire passer l’expression de son visage du chien battu au teigneux insatiable. Le danois Ulrich Thomsen (Proctor) fait froid dans le dos sans même ouvrir la bouche. Enfin l’anglais Ben Cross (Rabbit) amène un talent théâtral bienvenu et un regard des plus pénétrant.
Côté mise en scène, ça mériterait sans doute mieux en terme de régularité. Il faut tout de même reconnaître qu’il n’est pas forcément aisé d’allier action et ambition formelle. Au rayon des bons points, il y a surtout ce plan séquence dont je parlais à l’occasion de l’épisode 7 (voir mon post avec extraits). On imagine qu’un budget revu à la hausse permettrait aux équipes de développer ce genre d’exploits…
Alors que notre époque ne parvient pas à renouveler la fiction d’action sans passer par des effets spéciaux indolores, il est assez réjouissant de voir que des futés parviennent à construire un récit de divertissement au suspense maîtrisé du début à la fin. Bravo !
Visuels : Banshee / Cinemax
Je suis contente parce que tu as aimé autant que moi cette saison ! 🙂 Banshee est un excellent exutoire ! Et oui, Hood a une capacité de cicatrisation et d’absorption des coquards assez incroyable ! lol
J’aimeJ’aime