(BBC) saison 3 en tournage et saison 4 sur de bons rails (3 épisodes chacune)
Cette semaine, je m’éloigne un peu de l’actualité afin de revenir sur ces séries qui me tiennent à coeur, mais qui font l’objet d’un visionnage en dilettante ! Je ne m’explique pas forcément leur statut quelque peu en retrait, certaines auraient sûrement mérité un suivi plus régulier mais l’organisation du sériephile n’est pas un long fleuve tranquille et il y en a parmi elles qui conviennent bien à ce rythme, dont les plus rares notamment (comme Sherlock par exemple, dont il est question aujourd’hui).
la deuxième saison de Sherlock fut diffusée en janvier l’année dernière mais la suite n’étant pas attendue avant la fin de cette année (le tournage vient de débuter), c’est un retard tout à fait honorable (même si certains hérétiques de la série, et ils sont étonnamment nombreux, doivent plutôt trouver ma lenteur ahurissante…).
The Hound of the Baskervilles (notez la distinction de titres) est peut être le roman le plus populaire de la série des Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle. Pourtant, ce ne sera sans doute pas l’épisode le plus populaire de la série diffusée sur la BBC.
Holmes se tourne les pouces et cela le rend fou. Mais on vient le trouver pour enquêter sur des apparitions mystérieuses d’un énorme chien aux yeux rouges ! Direction le Devon, dans l’ouest Anglais et son environnement très bucolique, excepté une base militaires aux recherches scientifiques aussi secrètes qu’étranges…
Quitter la ville est un pari en soi ! J’admire les responsables de la série pour avoir eu cette audace car leur Sherlock est un personnage qu’ils ont construit si moderne que le choc des univers était forcément aussi prévisible qu’inévitable.
La mise en scène fait en tout cas la part belle aux collines locales et à ces formations rocheuses fascinantes. Paul McGuigan (qui réalise l’essentiel de la série) était tout de même plus en verve sur l’épisode précédent.
Ce que je trouve particulièrement intéressant dans cette déclinaison des aventures du célèbre détective à la sauce Steven Moffat / Mark Gatiss, c’est la recherche d’une relation très spéciale entre Holmes et Watson, qui était loin d’être évidente dans l’oeuvre originale de Doyle (si mes maigres souvenirs sont exacts).
Cet épisode lui donne beaucoup de biscuit ! Leur couple est encore mis à l’épreuve et leur complicité est subtilement dessinée ! Le travail des deux acteurs (Martin Freeman et Benedict Cumberbatch) dans cette direction, que cela soit de l’humour à froid (très anglais) aux passages plus dramatiques est exceptionnel.
Sherlock acquiert toute sa force lorsque son personnage principale étale son art pour établir le fil conducteur au milieu d’un fourmillement de faits ! Or, dans cette virée campagnarde, peu d’éléments nous sont communiqués et l’on subit l’intrigue plus qu’autre choses… C’est très regrettable car même si l’ambiance générale reste agréable, il manque ce petit jeu qui consiste à tenter de dénicher les petits détails importants et qui maintient le sériephile en éveil permanent.
Le cliffhanger laisse toutefois entrevoir un retour aux affaires dans le dernier volet de la saison 2 ! Il se pourrait que je n’attendes pas un an pour le découvrir ;o)
Visuels : Sherlock / BBC
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