(IFC) pas d’annonce concernant une éventuelle saison 2 pour l’instant
Marc Maron s’est donc livré deux dernières fois pour conclure la saison 1 de Maron sur IFC en fin de semaine dernière. Cette comédie aura été l’occasion de prolonger son podcast sur un format télévisé décidément très autobiographique.
J’ai suivi ces dix épisodes avec plaisir et j’espère qu’on lui donnera la possibilité de continuer. Si l’exercice de style n’est pas sans rappeler l’illustre Louie, cette saison aura démontré qu’une autre sensibilité peut s’exprimer sur ce registre.
Maron et plus généralement la chaîne IFC (groupe AMC networks) ne font pas beaucoup parler d’eux mais si vous souhaitez découvrir la série, je vous renvoie vers mon premier texte qui est d’ailleurs agrémenté d’une bande annonce et d’un épisode complet !
Grand amateur de musique, Maron a confié la bande son de sa série au label White Iris et l’on peut en profiter en intégralité sur le web :
–
Marc Maron est un comique qui émergea à New York dans les années 90 au sein d’une scène qui comprenait notamment Louie Ck ou Jon Stewart. La suite sera moins rose. Contrairement aux confrères cités, il ne parvient pas à s’imposer sur le petit écran et on raconte même qu’il se présentera complètement défoncé à un entretien avec Lorne Michaels (Saturday Night Live).
En 2009, il lance un podcast nommé WTF with Marc Maron qu’il installe rapidement à Los Angeles dans son garage ! Il commence invariablement par s’exprimer seul sur un sujet libre et consacre les trois quarts restants à un invité. Au départ, il fait appel aux comiques qu’il a souvent fréquenté, et puis il convie ensuite des personnalités culturelles plus variées. En avril 2010, Robin Williams fait l’émission qui va faire entrer son podcast dans la notoriété. Avec son habituel ton direct et désarmant, Maron amène Williams à se confier sur la dépendance, le divorce, la réputation, etc.
Dans la série, les invités qui viennent au micro face à lui inversent les rôles. Ils apportent leur personnalité pour amener Maron à se livrer. Chaque épisode contient aussi un passage où il s’exprime en solo et le tout est entrecoupé de scène de vie qui s’y rapporte.
Contrairement à Louie, les épisodes sont l’occasion d’étaler un récit feuilletonnant. Même s’ils peuvent être vus indépendamment, il y a une continuité établie essentiellement sur les différentes étapes d’une relation qu’il entreprend avec une fan.
Maron adopte un style qui le voit pérorer le plus souvent sur un ton très râleur ! Mais ce n’est jamais facile ou gratuit. La répartie s’impose naturellement et les situations qui sont pourtant très classiques prennent un tour jouissif sous sa déformation.
Au delà des invités, la série s’offre un casting croustillant ! On peut citer en particulier deux conquêtes féminines très bien choisies comme Gina Gershon (Rescue Me, How to make it in America) et Nora Zehetner (Heroes, Mad Men). Et puis, je me dois de citer le sixième épisode qui permet de voir un Danny Trejo (Heat, Machete) désopilant.
Je recommande donc Maron qui, avec son décors Californien, sera trouver une bonne place dans votre planning estival ! On devrait revoir le comique rapidement puisque Netflix lui a commandé une soirée spéciale.
Visuels : Maron / IFC
Musique : White Iris Rec
Un avis sur « Maron s01e10 « mexican angel » »