(Netflix) série en 13 épisodes disponibles depuis le 11 juillet et saison 2 déjà commandée !
Et si Netflix avait attendu le calme de la période estivale pour lâcher son chef d’oeuvre ?! Rappelez vous, au début du mois de février, l’affaire avait fait grand bruit ! Le service de vidéo à la demande lançait House of Cards, sa première production maison et quel titre puisque que l’on retrouvait Kevin Spacey plus cabotin que jamais sous l’oeil de David Fincher. Ce drama politique s’avérait intriguant mais après tout ce n’était qu’un remake. Vint ensuite Hemlock Grove, une série de genre un peu bancale mais sûrement prisée par les abonnés (Netflix s’offrait ainsi son True Blood) et le retour d’Arrested Development, comédie culte mais sûrement pas très populaire.
C’est donc sans trop faire de bruit que Netflix propose depuis jeudi ce dramedy au titre déjà séduisant : Orange is the new black !
Si vous voulez découvrir une bande annonce ainsi qu’une présentation, je vous renvoie vers mon texte que je lui consacrais il y a peu. J’y évoquais d’ailleurs le générique d’ouverture. Il est signé Regina Spektor et je vous propose de lire la suite en écoutant ce morceau spécialement composé pour la série :
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Avec OITNB, Netflix s’offre Jenji Kohan, une showrunner qui a fait ses preuves. Le sujet n’est d’ailleurs pas sans point commun avec Weeds. Les deux séries évoquant une femme, ordinaire de prime abord, qui se trouve confronté à des difficultés exceptionnelles (la mort soudaine d’un mari pour l’une et un séjour en prison pour l’autre).
Weeds, diffusée sur Showtime, était un dramedy pur souche. Sur Netflix, Kohan garde son style qui ménage de l’humour dans un contexte dramatique mais le format est plus long (50 minutes) et cette rallonge, loin de la perturber, s’avère bénéfique pour prendre le temps de découvrir un casting très large.
Le sujet assure une grande partie du succès. Les séries relatives à l’univers carcéral ont souvent marqué les esprits (on se souvient de Prison Break et surtout d’Oz). Plus proche de nous, Unité 9 avait démontré tout l’intérêt de représenter la prison pour femmes. En parlant de son récit, Piper Kerman (l’auteur du best-seller à l’origine de la série) racontait son désarroi alors qu’elle se savait promise à la prison pour trouver un témoignage récent (livre, reportages, etc) sur cet univers.
Malgré cet intérêt indéniable pour un sujet peu présent dans la culture contemporaine, Kohan ne souhaitait pas faire un huis clos. La série navigue alors entre l’enfermement et la vie pré-prison. Ce choix fort est d’autant plus réussi qu’il est particulièrement travaillé au montage. Nous n’assistons pas à des allers et retours successifs dans le temps mais à un butinage qui fonctionne par thème. On bascule d’une scène à l’autre pas association d’idées et le résultat s’accorde parfaitement avec l’ambiance douce-amère de la série.
Dans le rôle principal, on retrouve Taylor Schilling. qui est à l’honneur actuellement sur la chaîne numéro 23 dans Mercy Hospital (Mercy tout court en titre original), sa principale expérience télévisuelle jusqu’ici. Schilling n’est pas extraordinaire dans ce pilote mais son rôle de trentenaire paumée n’est pas non plus très valorisant. On lui laissera donc le bénéfice du doute…
Elle est par contre entourée d’un vaste cast qui se révèle très intéressant. Citons par exemples Kate Mulgrew (Star Trek Voyager), dont le personnage est à l’honneur dans l’épisode 2 et Pablo Schreiber (The Wire) qui parade avec une invraisemblable moustache !
Des quatre séries désormais disponibles via Netflix, Orange is the new black est la première qui me donne sérieusement envie d’enchaîner ! La particularité du service est de proposer à ses clients leurs séries par saison entière, donnant ainsi libre cours aux amateurs souhaitant faire du marathon. Alors que je me gargarise habituellement de ne pas manger de ce pain là, j’avoue être sujet à la tentation dans ce cas précis et j’y vois la preuve d’un succès notable de la série
Visuels : Orange is the new black / Netflix
Elle me tente bien 🙂
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Faut pas hésiter !
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