(SHO) 12 épisodes à partir du 29 septembre –
DImanche dernier, une page se tournait sur Showtime avec la fin d’un des tueurs en série les plus populaire de la dernière décennie, un certain Dexter Morgan !
Ce dimanche, ce sera Homeland, l’autre grand succès de la chaîne (quoique plus récent) qui prendra le relais avec une troisième saison. Dans la foulée, les téléspectateurs de la chaîne auront la possibilité de découvrir un nouveau drama au titre pour le moins sobre de Masters of sex !
En 1957, William H. Masters est un brillant médecin spécialisé en gynécologie à l’université de St Louis. Alors qu’il s’intéresse depuis longtemps à l’infertilité, il décide, contre l’avis du responsable de l’université, d’étudier les quatre mécanismes en jeu avant, pendant et après le sexe. Pour mener à bien cette étude, il commence par remplacer sa secrétaire…
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Masters est un scientifique qui a réellement existé, publiant en compagnie de sa collaboratrice, Virginia E. Johnson (sa secrétaire au départ), de nombreux travaux importants sur la pratique sexuelle et notamment sur la nature de l’excitation chez la femme.
Masters of sex est d’abord une biographie que l’on doit à Thomas Maier consacrée au duo qui a longtemps opéré dans la discrétion car le climat à la fin des années 50 et durant les années 60 n’était pas propice. Leur parcours était donc assez vague et parfois relaté à coups de rumeurs. Maier s’est longtemps entretenu avec Johnson (décédée depuis) pour reconstituer un parcours scientifique sérieux et en même temps si révélateur d’une époque.
Si le sujet sexuel semble aguichant de prime abord, il faut souligner le courage des responsables de la chaîne pour avoir été au bout de ce projet pas forcément évident. Même si Mad Men est passée par là, la perspective de décrire un couple de scientifiques dans le cadre austère du Missouri d’après-guerre n’est paradoxalement pas très sexy !
D’autant plus que le pilote ne se présente pas comme un Grey’s Anatomy d’époque. Michelle Ashford (The Pacific), qui s’est chargée de cette adaptation ne triche pas avec les deux personnages et s’intéresse frontalement à leurs problèmatiques qui vont de l’obscurantisme à la fertilité en passant par la condition de la femme en général.
La mise en scène de cette première installation n’est pas extraordinaire. John Madden, qui signe le pilote, opte pour des choix très classiques et une atmosphère qu’il a surement voulu intimiste mais qui s’avère surtout un peu trop sombre pour un milieu hospitalier.
Par contre la distribution est intéressante et surtout le duo principal. C’est Lizzy Caplan (Party Down, New Girl) qui apparait dans le rôle de Virginia avec beaucoup de classe et une aisance déconcertante de jeune femme intelligente. A ses côtés, dans le rôle de Masters, l’acteur de théâtre anglais Michael Sheen est d’emblée très brillant en docteur à la fois ouvert et coincé !
Citons parmi le reste du casting les très expérimentés Beau Bridges et Margo Martindale qui donnent une réelle épaisseur à la série.
Si tous les ingrédients sont là, je m’interroge tout de même sur la longévité de ce Masters of sex. Il faudra démontrer qu’une minisérie n’aurait pas été suffisante…
Visuels : Masters of sex / Sony Pictures / Showtime
J’ai écrit mon article sur les deux premiers épisodes et nos avis convergent :-).
Je pense que sur la durée, la série se concentrera sur la relation entre les deux personnages, avec comme trame de fond les avancées scientifiques qui viendront ponctuer ici ou là l’histoire.
Parce que j’ai pensé pareil après avoir vu le premier épisode ‘un téléfilm aurait suffit’.
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C’est bien ce qui m’inquiète. J’ai peur que ça soit vite répétitif…
Je vais aller lire ce que t’en dit !
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J’ai beaucoup aimé ce pilot, l’originalité du thème et la manière dont il est abordé. Et contrairement à toi, je trouve qu’il y a matière à en faire une série qui puisse durer. D’autant plus que j’ai jeté un oeil à la vie des deux personnages principaux et que leur relation/collaboration s’étale sur 30 ans !
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En effet ! Honnêtement, j’espère me tromper mais, comme dit juste au dessus, j’ai le pressentiment que ça va vite être redondant.
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