(AMC) saison 1 (10 épisodes) terminée –
C’est dimanche dernier que Low Winter Sun en terminait avec sa première (et unique ?) saison. Les abonnés de la chaîne était conviés à découvrir un double épisode qui n’en était pas un. Tout porte donc à croire que ce remake connaîtra le même destin que Rubicon, autre série AMC décapitée au terme de sa première volée d’épisodes…
Dans une précédente note, je vous faisais remarquer combien l’ombre de Walter White aura été nefaste pour l’inspecteur Agnew. Ce copshow sombre (voir ma présentation) et la plupart du temps dépressif n’aura pas été projeté dans les meilleurs conditions pour exister.
Mais ce faible accueil s’explique aussi (et surtout) par une importante carence, malheureusement régulière tout au long de la saison, sur le registre pourtant fondamental de l’écriture. Les textes de Chris Mundy (Cold Case, Criminal Minds) et de ses sbires n’auront jamais été à la hauteur d’un ensemble casting/mise en scène pourtant excellent à bien des égards.
Le constat est en cela proche de celui de Magic City dont les responsables se seront rééllement mis au niveau qu’à la toute fin de la série. Il faut toutefois être plus sévère vis à vis de Mundy & co car n’oublions pas après tout que Low Winter Sun est une adaptation.
Il y avait pourtant là un décor à la mesure des ambitions dramatiques escomptées. Ernest Dickerson montrait la voie de fort belle manière en réalisant les deux premiers épisodes. Et puis le duo Mark Strong / Lennie James étaient parfaitement en mesure de porter ce remake dans un Detroit en décrépitude.
Malgré une présence indéniable, les deux flics ne parviendront pas à sublimer des dialogues sans inspiration. Certains s’offusqueront même de la faible représentation féminine et de sa portée limitée mais il faudrai plus justement pointer la faiblesse de tous les seconds rôles dans leur ensemble.
Ce double épisode en était parfaitement représentatif. La construction du neuvième épisode avec un flash-forward en début d’épisode se chargeait d’emblée d’annihiler l’intérêt de l’enchaînement, nous privant sans doute au passage d’un cliffhanger intéressant. Le dernier épisode tentait pour sa part de réintroduire la totalité du casting (là ou le précédent était presque exclusivement dédié à son héros) et perdait en même temps toute l’énergie du précédent.
ALors que Breaking Bad est terminée, Low Winter Sun se charge de nous rappeler combien il ne suffit pas de posséder le bon assemblage. L’essentiel se passe ensuite par relation chimique !
Visuels : Low Winter Sun / Endemol / Man, Woman & Child Prod. / Tiger Aspect Prod. / AMC
Le Sériel 