(ITV) en six épisodes depuis le 10 octobre –
Les productions en provenance d’Angletterre ne cessent de nous étonner. 2013 est d’ores et déjà un cru intéressant ! Citons Utopia, In the Flesh ou bien Southcliffe toutes admirables, sans oublier les Peaky Blinders plus récemment.
J’avais donc envie de prendre le pouls de cette rentrée anglaise et c’est donc l’occasion d’improviser une semaine spécialement consacrée à la fiction british dans cette colonne !
On débute avec Breathless, diffusée depuis deux semaines les jeudis soir sur ITV.
En 1961 à Londres, le docteur Otto Powell est un chirurgien talentueux qui n’hésites pas à pratiquer des avortements très discrets après ses heures de travail, à une époque où la procédure est illégale. A ses côtés, deux soeurs infirmières nous laisse entrevoir des destins qui s’entrecroisent…
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On a trop vite fait de cataloguer Breathless en série médicale façon Mad Men. Le créateur de la série, Paul Unwin (qui réalise les deux premiers épisodes également) n’a pas honte de citer Don Draper pour influence mais il faut pouvoir voir au delà du contexte médical.
Ce pilote quitte d’ailleurs rapidement la salle d’opération pour se concentrer sur la vie de ses personnages en dehors de l’hôpital. On comprend alors que cette série en six parties va prendre une tournure pleinement feuilletonnante et se rapprocher en cela de The Hour.
Voilà une référence élégante que cette serie malheureusement défunte après deux saisons très ambitieuses (voir mes notes sur la série). Breathless lui ressemble en cela qu’elle tente de s’imprégner d’une époque pour en dstinguer les ressorts sociaux. Il est beaucoup question de la condition féminine, la dépendance vis à vis de l’homme, l’avortement n’est pas autorisé et la pillule n’est pas encore disponible.
On devine également la présence pas si lointaine de la guerre et son influence sur le passé des personnages. Ce seul épisode permet justement de constater que chacun possède une part d’ombre.
Vous aurez immédiatement reconnu Jack Davenport dans le rôle de Powell. Il est d’emblée très facile pour se glisser dans la peau d’un personnage ambivalent. Il est bien entourée par les actrices Catherine Steadman (The Tudors) et Zoe Boyle (Downton Abbey) qui bénéficient de rôles conséquents. Elles sont toutes deux très performantes et dominent un casting majoritairement féminin.
Visuellement, la mise en scène se révèle aussi surprenante que le récit. Les premières scènes déconcertent avec une approche froide et abrupte avant de laisser la place à une ambiance qui parvient à concilier les décors d’époque dans un ensemble finalement très contemporain.
Breathless ne possède pas la magie des décors de The Hour mais on y voit de belles choses notamment grâce à un beau travail sur l’éclairage et à l’utilisation de traveling de face répétés.
La fiction anglaise confirme son appétit pour les récits d’époque et ce n’est pas avec Breathless qu’on devrait s’en lasser !
Pourquoi pas ! Surtout pour Davenport…
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Il y est nettement plus à son avantage que dans Smash où il était un peu peau de vache !
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Oh mais même en peau de vache il n’était pas dépourvu de charme !
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ça semble assez proche de Masters of Sex. C’est le cas ou c’est juste sur le papier ?
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y a des points communs incontestablement mais les deux séries sont différentes à commencer par leur approche. MoS se distingue avec une sensibilité bien plus féminine notamment.
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