(AMC) 5 épisodes diffusés sur 10 prévus –
A mi-saison, j’ai beaucoup de mal à ressentir de l’émotion pour Halt and Catch Fire. Par contre je n’ai aucune réserve en ce qui concerne sa bande son ! On parle ici d’un véritable travail d’orfèvre et cet épisode le démontre avec force. Voici pourquoi dans cette chronique musicale !
L’épisode s’ouvre avec en compagnie de Cameron et Joe. La musique donne le ton pour un des plus beau crescendo de l’année. En avant pour le Big Black Delta :
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J’avais déjà eu l’occasion de citer la série dans cette chronique musicale (à l’occasion du pilote pour être précis). Pour rappel, c’est Thomas Golubić qui se charge de la supervision musicale d’H&CF. Le pedigree du bonhomme est déjà chargé avec des séries comme Six Feet Under et Breaking Bad pour n’en citer que deux.
Mais il se surpasse ici en proposant plusieurs univers musicaux, dont essentiellement trois qui correspondent aux trois personnages principaux. McMillan est associé au Glam rock et à l’électro (Kraftwerk), Howe est logiquement accompagnée par du punk et Clark se voit affublé d’une ambiance plus folk et psychédélique.
Au delà de sa sélection pointue, Golubić ne s’enferme pas dans les carcans d’une époque et n’hésite pas à inclure des titres plus contemporains qui font pourtant parfaitement sens avec la série. La preuve en l’occurence avec Big Black Delta.
Avant d’évoluer en solo sous le nom de BBD, Jonathan Bates avait monté un groupe de rock low-fi du nom de Mellowdrone, lequel fût actif pendant une décade jusqu’à 2009.
Après des débuts très imprégnés par Depeche Mode, Bates mène le Big Black Delta sur mouvance tech-pop plus dans l’ère du temps. Ce morceau garde pourtant une facture intemporelle, notamment grâce au chant décomplexé de Bates, caractéristique assez rare chez les musiciens qui opèrent sur ce registre.
Le team SuperMusicVision de Golubić publie pour l’occasion cinq playlists Spotify pour cinq personnages majeurs de la série et vous pouvez les consulter sur leur site officiel.
Visuel : Halt & Catch Fire / AMC
Musique : Big Black Delta “capsize” (2013 Master of Bates Rec.)
Hello Yann,
oui, il manque qq chose à cette série, mais le personnage de Joe est assez intense. Il me rappelle Jim Profit dans la série du même nom.
La musique est effectivement géniale dans le contexte, bien qu’inécoutable pour moi en dehors.
Là aussi ça me rappelle qq chose; les premiers épisodes de Miami Vice. Une intrigue merdique, mais une ambiance hypnotique.
Ou, les jeux vidéos de cette époque. Plus que minimalistes, mais avec des effets sonores surpuissants.
Donc, dans mon cas, la nostalgie joue beaucoup. Peut être que cette série a plus d’impact quand on a la quarantaine bien sonnée..
Bye,
Nicolas
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J’aime beaucoup ta comparaison avec Profit. Je n’y avais pas pensé et c’est vrai que ça se tient. Maintenant, il faudrait que Joe prenne un virage bien plus torturé… mais c’est une idée séduisante pour faire évoluer la série justement.
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