Vikings s02e10 « the lord’s prayer »

(History) 2 saisons déjà diffusées et saison 3 commandée –
960

Vikings est un gros succès pour History ! La chaîne spécialisée en programmes à vocation historique trouve ainsi une tête de gondole valorisante à même de faire oublier — tout du moins en partie — ses fréquentes incursions sur les terrains glissants du docu-fiction et de la télé-réalité qui auront longtemps attisé le courroux des amateurs d’histoire justement.
Sans atteindre les audiences de la première saison — qui bénéficiait de la proximité avec une minisérie événement sur la Bible —, Vikings s’est à nouveau offert le scalp de la concurrence sur le câble basique ! Comme vous allez pouvoir le lire, mon bilan est nuancé mais ne vous y trompez pas, Vikings apporte indéniablement un vent de fraîcheur sur le drama costumé.

Vous ne connaissez encore rien des aventures de Ragnar Lothbrok ?! Dirigez vous plutôt vers la lecture de ma présentation de la série. Dans le cas où vous auriez déjà voyagé en drakkar avec Ragnar, vous serez peut être intéressé par mon avis sur la saison 1.

Et puis, je tiens également à vous prévenir que je vais sans doute lâcher quelques révélations dans ce texte. Passez votre chemin si vous n’avez pas encore vu les épisodes.

Travis Fimmel, ce barbare sagace !
Fimmel confirme tout ce qu’il avait laissé entrevoir en saison 1. Voilà une fantastique trouvaille que cet acteur d’origine australienne, longtemps accaparé par les podiums des défilés de mode puis entrevu lors d’une courte saison aux côtés de Patrick Swayze dans le copshow The Beast (en 2009 sur A&E).
Non content d’avoir un physique adapté à la nature du personnage — souligné par des attributs capillaires qui valent tous les costumes —, Fimmel se révèle être un formidable acteur, tout en nuances et capable d’une palette d’émotion peu commune sur le simple jeu des muscles de son faciès ! Difficile de résister à son spécial, le combo sourire ironique/plissage des yeux sur lequel il s’appuie pour asseoir la supériorité de son personnage.
Pour un peu, on souhaiterait presque la fin de la série, qu’il rebondisse sous les traits d’un autre personnage aussi charismatique qu’abîmé afin d’évaluer plus précisément tout le talent de l’acteur. Car nul doute que sa côte est désormais au plus haut !

Mais il n’est pas seul ! Souvenez-vous, l’an passé, le trop rare Gabriel Byrne brillait dans le rôle de l’Earl méfiant et sournois. Donal Logue (Horik) lui succède dans une position bien trop similaire pour éviter la répétition. J’aime beaucoup Logue mais son personnage constitue la première grosse faute de goût de la série. Dans une série qui n’est jamais aussi bonne que lorsqu’elle étale les jeux politiques de ces gouvernants, la prévisibilité d’Horik aura plombé une saison 2 pourtant riche d’un beau programme.
On lui préférera l’indécis Athelstan (George Blagden), sorte de moine caméléon et éternel conseiller qu’il se trouve côté vikings ou anglo-saxons. Son point de vue en décalage permet de remettre en question chaque belligérant de manière régulière et significative.

Porunn-played-by-Gaia-Weiss-a-shield-maiden-in-the-making1

Une part féminine renforcée
On pouvait craindre une perte de représentation avec le départ de Lagertha (Katheryn Winnick) et pourtant, il n’en aura rien été, les personnages féminins de la série sont riches et désormais plus simplement cantonnés à la seule Kattegat.
On peut donc se réjouir de ne pas avoir perdu Lagertha dans son exil compliqué qui la mènera vers une émancipation aussi inattendue que libératrice. Son double côté obscur, Siggy (Jessalyn Gilsig), poursuit un chemin chaotique et intriguant. Coté saxons, l’extravertie princesse de Mercia (Amy bailey) fait une entrée fracassante. Même la très fade Aslaug (Alyssa Sutherland) parvient à exister face à Ragnar.
Au delà de la trajectoire de Lagertha qui peut prétendre à partir au combat, on est agréablement surpris par cet apport féminin non négligée dans une série qui fait la part belle aux hordes barbares de Scandinavie.

Odin au bout du fil
Cette saison 2 part dans tous les sens. Outre le saut temporel en début de deuxième épisode, les raids désorganisent la structure du récit qui perd en authenticité. Si on prend le temps d’évoquer les trouvailles culturelles d’Athelstan sous les ordres d’Ecbert, tout le volet civilisation côté Vikings — le mode de vie et les techniques qui étaient passionnant l’an passé — disparaît et laisse la place au vaudeville entre les deux femmes de Ragnar.
Il faut être honnête, la série, quelles que soient les libertés dont elle dispose, est tout de même esclave d’une chronologie historique qu’elle doit respecter. Certains aspects sont bien amenés comme le changement d’acteurs pour Bjorn, le fils de Ragnar. D’autres perdent de leur valeur comme les changements de chemises de Jarl Borg.
Plus embêtant, le dénouement se voit venir comme un éléphant dans un couloir ! On ne croit pas une seconde au soudain rapprochement entre Horik et Floki et le destin inéluctable du premier s’avère parfaitement téléphoné.

Malgré cela, je ne vois pas comment nous pourrions ignorer la saison suivante. La bande à Ragnar devrait, semble-t-il,  aller dévaster Paris cette fois-ci et la série possède désormais bien trop de personnages qui nous sont chers pour qu’on l’abandonne lâchement sur le champ de bataille !

Visuels : Vikings / History

Un avis sur « Vikings s02e10 « the lord’s prayer » »

  1. J’ai vraiment beaucoup aimé cette saison et la scène de l’aigle de sang a été parfaitement maîtrisée et n’est pas tombée dans la facilité d’un truc bien gore comme on ne se gêne plus d’en faire ! Et comme en plus j’étais totalement tombée dans le panneau par rapport à Floki… 😛 Vivement la saison 3 !

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :