Constantine s01e02 “the darkness beneath”

(NBC) 13 épisodes prévus –

Vous vous souvenez peut être de ce film datant de 2005 avec Keanu Reeves dans le rôle titre. Depuis la rentrée, Constantine peut aussi faire référence à une série télé et si le film n’avait pas connu un succès mirobolant, la reprise de son titre – et non celui du comics, Hellblazer – suggère que les responsable de la série souhaite le brandir comme un talisman !
Après Gotham et The Flash, voici donc la troisième nouveauté de cette rentrée aux racines bédéesques, et plus précisément de chez DC comics. Dans un effort assez louable, Constantine se rapproche de son matériau pictural d’origine mais l’ensemble se révèle nettement décevant.

John Constantine est un anglais toujours sur la brèche dans le combat qui l’oppose aux forces du mal. Rongé par la culpabilité d’avoir condamné une jeune fille innocente lors d’un affrontement, il se jette corps et âme dans une bataille sans fin contre des démons sans cesse plus nombreux….

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Voilà un personnage principal radicalement différent de celui évoluant dans The Flash ! Si Constantine porte une cravate, elle est systématiquement mal ajustée dans une attitude je-m’en-foutiste parfaitement assumée. Nous somme donc loin du Barry (The Flash) bien propre sur lui et/ ou au sourire Colgate.
C’est le gallois Matt Ryan avec sa tignasse décolorée et son faciès relativement plus usé qui se glisse dans le trench-coat du héros. Vous me direz, le parti pris de Constantine est bien plus sombre. Mais comme je suis mauvaise langue, je vous répondrai qu’il est surtout plus adulte !

Enfin n’allons pas trop loin non plus. Le personnage original se trouve dépeint avec plus de précision. Dans le film, Reeves était un Constantine américain aux cheveux foncés. Dans la série, tout comme dans le comics d’origine, c’est un anglais blondinet.
Mais la précision s’arrête là. Pas question de le faire fumer comme un pompier tel son alter ego de papier. Il est encore moins probable de le voir afficher des préférences bisexuelles, n’exagérons pas, voyons !

Pour le reste, John est un chasseur de démon qui ne passionne pas plus que ça. Ses aventures sentent le réchauffé à plein nez et malgré des effets visuels plutôt convaincants, il a surtout le malheur de venir après Buffy et les nombreuses séries surnaturelles ayant vu le jour depuis. Surtout, son introduction par l’exorcisme, dans le pilote, le positionne bien loin du mètre étalon et classique ultime, l’exorciste himself.
Et puis, il n’est pas aidé par ses propres scénaristes et producteurs. Ses derniers l’ont privé d’une coéquipière plutôt talentueuse (la convaincante Lucy Griffiths) pour la remplacer par une autre beaucoup moins charismatique (Angelica Celaya). Ce choix présenté comme une décision totalement scénaristique (Zed, la nouvelle venue, provient du récit d’origine) s’avère au mieux être un coup d’épée dans l’eau.

Le destin de Constantine semble déjà fixé ! NBC ne s’est pas prononcé pour une annulation mais la production a été prévenue qu’il n’y aura pas plus d’épisodes cette saison que les 13 prévus dans la commande initiale.
Je terminerai tout de même sur une note positive. Le network persiste sur une programmation de genres sombres pour ses vendredi soir. Avec des réussites diverses, elle y présente des titres comme Grimm, Dracula et Hannibal. Je tiens à affirmer ici – et avec force – que je considère ce choix éditorial comme étant tout à son honneur !

Visuels & vidéo : Constantine / NBC