(FX) s02e04 “Fear and Trembling”
saison 1 et saison 2 (en cours) à voir chez nous sur Netflix
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Pour un peu, cette saison 2 de Fargo passerait presque inaperçu et c’est bien dommage ! Alors certes, cette rentrée est particulièrement chargée mais cela n’explique pas pourquoi une série comme Fargo, avec un casting attractif et des critiques massivement élogieuses puissent passé à côté de la sorte.
C’est triste à dire, mais cette saison aurait bien besoin d’un coup d’éclat pour déclencher un buzz, au demeurant bien mérité !
Atention ! Ce récapitulatif – comme son nom l’indique – est un commentaire complet dudit épisode de Fargo. Il est préférable de l’avoir vu au préalable.
Like the heads of easter island. Nous voilà projeté en 1950. Otto amène son fils Dodd au cinéma mais ce n’est pas pour y voir un film mais bien pour lui apprendre comment on règle ses compte façon Gerhardt. Et lorsque l’on retrouve 1979, Dodd, à son tour, se charge d’inculquer à Charlie (Allan Dobrescu) – son neveu, le fils de Bear – les rudiments du bon Gerhardt illustré ! La démonstration est efficace, Charlie apprend à caresser son adversaire mais Dodd aurait sûrement dû s’abstenir de pratiquer cet exercice sur des membres du syndicat du crime de Kansas City.
It bounced. La journée des Blumquists démarre plutôt agréablement, dans le lit conjugal, mais Peggy et Ed ne sont plus sur la même longueur d’onde. Ed est obnubilé par le rachat de la boucherie de son patron et Peggy ne pense qu’au séminaire Lifespring à Sioux Falls. Ed va finalement s’en rendre compte lorsque le chèque d’acompte qu’il avait versé à son patron est rejeté.
“Send the indian”. Pendant ce temps, Hanzee Dent, l’homme de main de Dodd est sur un chemin qui va le mener au couple Blumquist justement mais il ne le sait pas encore. Il se rend au Waffle Hut, trouve un fragment de verre brisé appartenant à un phare de voiture, retrouve ensuite la voiture en question dans le garage local et finit par apprendre qu’elle appartient au boucher ! En voilà du travail de détective. Les Gerhardt seraient bien avisés de le rappeler auprès d’eux rapidement car son intelligence sera très utile.
Flower Rainblossom. Ces mêmes Gerhardt s’avèrent loin d’être unis. On en avait eu un aperçu avec les différents entre Dodd et Bear mais il s’avère que Simone (Rachel Keller) – la fille du premier – semble encore moins concernée, n’hésitant pas à fricoter avec Mike Milligan dans une chambre d’hôtel.
Elle confie même nonchalamment que son grand père doit se rendre à l’hôpital un peu plus tard. Une confidence qui coûtera cher à l’aréopage accompagnant le “légume” au sortir de son rendez-vous médical.
Family business. De son côté Floyd négocie avec Joe Bulo. Elle refuse la vente de leurs activités mais propose un partenariat. Bulo a quant à lui beau jeu de pointer Dodd du doigt pour avoir refait deux de ses hommes pendant la période de délibération. Kansas City refuse l’offre de Floyd et les deux parties se séparent sur cette distinction béante qui les séparent. D’un côté un conglomérat qui ne transige pas avec la hiérarchie et de l’autre, une entreprise familiale qui protège les siens.
Sugar Pills. L’affrontement est donc imminent. Et c’est aussi en ces termes que le médecin de Betsy évoque son cancer. Ses résultats ne sont pas positifs et le docteur en profite pour lui proposer de participer au test d’un nouveau médicament. Le seul ennui, c’est qu’elle pourrait faire partie de l’échantillon de patient auquels on donne un simple bonbon !
Lou n’a toutefois pas le temps de réconforter sa femme car il est appelé au garage. Hanzee y a fait forte impression et Lou comprend qu’Ed et Peggy sont liés à l’affaire du Waffle Hut. Il se rend chez eux – éloignant ainsi sans le vouloir le même Hanzee – et offre aux Blumquists la possibilité de se confesser. Ed serait prêt à avouer, mais là encore, Peggy n’est pas de cet avis et éconduit le shérif.
Cette manière absurde de s’enfermer avec les mauvais choix est un thème très redondant avec le récit de la saison 1. C’est un sujet très Coenesque par essence (leur filmographie est remplie de personnage qui font les mauvais choix) mais il me semble qu’il était possible de rester dans l’esprit Fargo sans reproduire ce même scéma.
It’s War. Malgré l’inéluctabilité d’un face à face, il n’est pas facile de prédire ce qui nous attend dans le reste de la saison et c’est tout à l’honneur de Noah Hawley. En revanche, la multiplication des parcours militaires m’étonne un peu et je ne suis pas bien sûr que cela serve le propos de la série dans ces proportions. Que Lou et Hank soit des vétérans, ça me semblait déjà suffisant. L’histoire d’Hanzee dans les tunnels du Vietnam me semble superflue tant il n’a pas besoin de ce couplet pour impressionner le petit garagiste.
Mais, par contre, les témoignages d’affections sont bien plus intéressants comme lorsque Dodd recherche le contact de sa mère en fin d’épisode. C’est inattendu et pourtant si beau à observer.
Ok, then, à la semaine prochaine !
Observations diverses :
- En fin d’épisode, Lou est assis devant chez lui, un fusil sur ses genoux, tout en reproduisant des noeuds marins avec une corde. C’est un clin d’oeil à la saison 1 dans laquelle il y avait une scène similaire.
- Tout comme l’aperçu de tournage qui introduisait la saison, Moonbase Freedom, le film projeté lorsqu’Otto et Dodd font un carnage est un film fictif.
- Et puis quelques mots sur Lifespring, ce séminaire qui occupe tant l’esprit de Peggy. L’organisation a été créée en 1974 et ses méthodes sont restés très controversées notamment pour avoir engendrés de nombreux procès.
Un peu de lecture :
- Au delà des formules locales – du type ok then, aw jeez – les accents développés par les acteurs sont aussi surveillés de près. Si celui de Jeffrey Donovan (Dodd) serait bancal, ce n’est pas le cas de Rachel Keller qui est originaire de St Paul, nous apprend le MPRnews.
- Dans un entretien au THR, Jean Smart explique qu’elle a amené de son propre chef un monologue supplémentaire pour cet épisode (lors de la réunion avec KC).
- Pour le Daily Beast, Cristin Milioti révèle pourquoi Noah Hawley l’a choisi pour le rôle de Betsy Solverson.
- Chez Thrillist, Bokeem Woodbine avoue avoir été étonné qu’on le convie à auditionner pour le rôle de Milligan vu qu’il était pensé pour un acteur à consonance italienne au départ !
- Enfin, le New York Times cuisine Noah Hawley sur l’ensemble de la série
Visuels : Fargo / FXP / MGM
Musique :
Devo “Too much paranoias” (1978)
The Chieftains ft. Bon Iver “down in the willow garden” (2012).
2 commentaires sur « Logique guerrière, Fargo s01e04 (récap.) »